Sur l’île de Lesbos, où le camp de Moria, le plus grand camp de migrants de l’Union Européenne, a été ravagé par plusieurs incendies dans la nuit de mardi à mercredi puis de nouveau mercredi soir, des milliers de personnes migrantes attendaient toujours jeudi 10 septembre l’arrivée d’une aide humanitaire. Le président français, soutenu par Angela Merkel, a décidé de faire venir en France des réfugiés.
Dès l'annonce de l'incendie du camp grec de Moria situé sur l’île de Lesbos, Emmanuel Macron a twitté: «L’incendie d’un camp à Lesbos est un drame supplémentaire pour des milliers de migrants déjà en situation de détresse. La France sera une nouvelle fois au rendez-vous de la solidarité avec la Grèce». En estimant que le drame du camp de Moria devait pousser les pays de l’UE à «enfin» aboutir à une politique migratoire commune, la chancelière allemande a, de son côté, déclaré, comme cité par Le Monde, dans une conférence à Berlin que «l’Allemagne et la France vont y participer, j’espère que d’autres Etats membres aussi».
Celle, qui est connue dans le monde et en particulier chez les réfugiés pour avoir ouvert les frontières en 2015 pour sauver des vies, a rajouté, fidèle à son slogan d'alors, qu' «il faut à présent avant tout apporter une aide immédiate, garantir un meilleur hébergement des gens sur place (…). Parallèlement, elle a expliqué: «J’ai proposé au premier ministre grec d’accueillir les réfugiés mineurs transférés en Grèce» car, selon, la chancelière allemande, «il s’agit d’un premier pas» puisque «d’autres devront suivre», soulignant que les Européens ne devaient pas laisser les pays du Sud, comme la Grèce ou l’Italie, gérer seuls la question de la migration», oubliant que c'est sa politique qui a jeté la Grèce et les pays du Sud dans la détresse économique et dans l'obligation d'ouvrir des camps surtout en Grèce après avoir mis le pays sous la tutelle allemande.
En janvier 2020, Panagiotis Grigoriou, ethnologue, historien et administrateur du blog écrivait que «la crise migratoire, autrement-dit, l’invasion organisée par les tenants du mondialisme, atteint ces dernières semaines un seuil critique. Aux îles grecques de la mer Égée orientale, le nombre total de migrants essentiellement musulmans dépasse déjà par endroits celui de la population grecque et chrétienne des autochtones, c’est l’explosion donc, et on y est». Les habitants de Lesbos criaient: «Nous voulons récupérer nos îles». Des milliers d'habitants avait manifesté sur les ports des îles de Lesbos, Samos et Chios, proches de la Turquie, brandissant de nombreux drapeaux grecs, pour demander le départ immédiat de milliers de demandeurs d'asile.
Les mineurs non accompagnés ont été déplacés par avion dans de nouveaux camps dans le nord de la Grèce après l'incendie du camp de réfugiés de Moria sur l'île de Lesbos, le 9 septembre 2020. Angela Merkel et Emmanuel Macron ayant lancé jeudi une initiative afin de permettre l'accueil par plusieurs pays européens d'environ 400 migrants mineurs non accompagnés qui se trouvaient dans le camp grec de Moria, ravagé par un incendie, ces derniers seront répartis entre les pays de l'UE qui se rallieront à cette initiative franco-allemande.
Le site World Socialist Web écrit que «l’incendie du camp de réfugiés de Lesbos laisse 13.000 personnes sans abri» et qu' «on n’a signalé aucun décès, mais des personnes souffrent de blessures dues à l’exposition à la fumée» et signale que «le camp est massivement surpeuplé» et que «Moria détient 13.000 réfugiés dans un camp construit pour 2.800 personnes» et qu' «il y a maintenant» au moment de l'incendie «plus d’enfants qui y sont détenus – 4.000 – que le nombre total de personnes qu’il devait accueillir à l’origine», qu «on ne sait pas très bien comment l’incendie a commencé.
La semaine dernière, on a détecté le premier cas de Covid-19 dans le camp. Il s’est rapidement propagé en quelques jours pour atteindre 15 cas et était à 35 cas au moment où l’incendie s’est déclaré». L’agence de presse grecque ANA a rapporté que les incendies ont commencé après que certaines des 35 familles touchées aient refusé de s’isoler avec leur famille en raison du Covid-19.
Olivier Renault
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