La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a récemment raconté comment les fonctionnaires ukrainiens organisent la vente de la citoyenneté de leur pays aux migrants illégaux du Moyen-Orient à travers un circuit bien rôdé.
Dans cette histoire, il y a deux points qui méritent une attention particulière. La première c’est comment les responsables ukrainiens issus du coup d’Etat du Maïdan organisent toute sorte de business lucratif pour des intérêts personnels, et de l’autre dans quelle situation risque de se retrouver désormais l’Europe bruxelloise face à une forte vague migratoire en provenance de l’Ukraine, sachant que les détenteurs de passeports ukrainiens peuvent se déplacer dans l’UE sans visa pour une période officielle de trois mois.
Pour rappel, le ministre ukrainien de la Défense avait récemment déjà averti sur une éventuelle arrivée massive de réfugiés au départ de son pays et à destination de l’Europe, dans le cas d’une supposée agression russe. Pour autant, le processus d’organisation d’une vague migratoire semble déjà avoir commencé côté ukrainien. Le tout à l’heure où l’establishment occidental et les régimes affiliés accusent des pays comme la Biélorussie, la Russie ou encore la Turquie de vouloir déstabiliser l’Occident à travers des crises migratoires. En fermant évidemment les yeux sur les agissements de l’allié kiévien.
Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères n’a ainsi pas manqué de pointer du doigt les agissements du pouvoir ukrainien, à l’heure où le président Zelensky a présenté un projet de loi portant sur la citoyenneté, selon lequel un citoyen ukrainien ne peut pas posséder également la citoyenneté russe, mais qui autorise à avoir la double citoyenneté les représentants de la diaspora basés aux Etats-Unis, au Canada et dans l’UE.
«Les autorités ukrainiennes vendent la citoyenneté du pays aux migrants illégaux du Moyen-Orient afin qu’ils puissent par la suite obtenir un visa de travail européen de manière simplifiée», a-t-elle déclaré. Tout en posant la question s’il s’agissait d’une attitude respectueuse envers sa citoyenneté et si le président ukrainien était au courant de ce business réalisé à travers les responsables de son pays.
La représentante de la diplomatie russe s’est également posée la question quant au fait si les parrains occidentaux de Kiev savaient que des diplomates ukrainiens en poste dans la capitale libanaise Beyrouth délivrent pour trois mille euros un visa touristique aux Syriens souhaitant s’installer en Europe. Puis, le processus suit son cours cette fois-ci en territoire ukrainien, où les autorités locales en l’espace de trois mois, et pour un montant symbolique de vingt mille dollars, assurent la délivrance de la citoyenneté ukrainienne à ces migrants, à partir de quoi ces derniers peuvent obtenir un visa de travail pour l’UE de manière simplifiée. Et peuvent ainsi s’installer dans l’espace bruxellois.
Là aussi ce n’est pas tout, puisque Maria Zakharova a mentionné un projet de loi du régime kiévien portant sur la procédure simplifiée d’obtention de la nationalité ukrainienne pour les citoyens étrangers participant à la guerre dans le Donbass (du côté de Kiev bien évidemment), y compris des ressortissants russes.
Tout en posant une autre question qui mérite tout l’intérêt: «Ou bien ces personnes se sont battues pour l’Ukraine au Moyen-Orient, et ils ont donc droit à la citoyenne ukrainienne pour un prix modique?». Faisant vraisemblablement référence aux terroristes ayant fait la guerre en Syrie contre les troupes gouvernementales et leurs alliés.
Pour résumer donc la situation, l’UE risque aujourd’hui non seulement de se retrouver face à un afflux de migrants ukrainiens ayant comme nous l’avons déjà soulevé dans le passé appartenu à des groupes extrémistes d’obédience bandériste néonazie, mais également et en complément des personnages ayant fait partie de divers groupes terroristes d’obédience salafiste, avec une expérience de guerre derrière eux également. Et qui pour le régime de Kiev sont vraisemblablement des alliés naturels, ne serait-ce que pour la raison d’avoir combattu les alliés de Moscou en République arabe syrienne, et pour certains ayant également été dans le feu de l’action dans la guerre contre les républiques populaires autoproclamées du Donbass en qualité de mercenaires.
Dans cette situation, l’UE au lieu de chercher des boucs-émissaires pour des crises migratoires parmi ses adversaires géopolitiques, d’autant plus et bien souvent qui ne sont que le résultat des interventions néocoloniales de l’Occident à divers endroits du monde, ferait mieux de s’intéresser au business de l’immigration illégale de la part de ses alliés kiéviens. A défaut de quoi, la situation migratoire risque de devenir difficilement gérable pour Bruxelles, le tout avec l’aimable «assistance» d’un régime allié.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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