Les migrants sont menacés par la pandémie de coronavirus. Outre la possibilité d'être contaminés, les réfugiés risques désormais de rester sans asile en Europe.
La pandémie de coronavirus dans le monde remet en question l'aide de l'Europe aux réfugiés. Les pays comme la Grèce, l'Italie et la Hongrie renoncent progressivement au soutien des migrants.
Près de 60 millions de personnes à travers le monde pourraient se retrouver dans une pauvreté extrême à cause de la propagation du virus. Ce qui signifie que les pays pourraient manquer d'argent même pour soutenir leur propre population.
C'est pourquoi, écrit le Wall Street Journal, sous prétexte de combattre le coronavirus la Grèce se débarrasse des réfugiés en les envoyant en Turquie de force par la police.
Selon l'organisation des droits de l'homme Border Violence Observation Network, depuis fin mars, au moins 250 réfugiés ont été expulsés de Grèce. Cette liste inclut également ceux qui avaient déjà déposé une demande d'asile.
Les militants des droits de l'homme pensent que le nombre de réfugiés déportés en Turquie pourrait être bien plus grand qu'il n'a été annoncé. Alors que les représentants officiels grecs nient toute déportation sommaire.
L'Italie, dont les ministres ont signé un décret spécial, pourrait désormais renoncer à l'accueil de navires étrangers. Selon le document signé le 7 avril par les ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, des Transports et de l'Infrastructure, ainsi que de la Santé, la situation dans le pays ne peut plus caractériser l'Italie comme un havre fiable où les navires étrangers peuvent amener des rescapés de mer, conformément à la Convention de Hambourg sur le transport de marchandises par mer de 1978.
Ce jeudi 21 mai, le gouvernement hongrois a décidé de fermer les zones de transit avec les camps de réfugiés à la frontière serbo-hongroise. Désormais, les demandeurs d'asile pourront envoyer leur requête en Hongrie uniquement via les représentations diplomatiques d'autres pays. Cette décision a été motivée par l'ordonnance de la Cour européenne qui a jugé la détention de migrants dans des zones de transit comme une violation de la liberté.
"Le gouvernement hongrois n'est pas d'accord avec la décision de la Cour européenne et pense qu'elle représente une menace pour la sécurité de l'Europe. Mais en tant que membre de l'UE nous respecterons toutes les décisions de la cour", ont indiqué les autorités de la Hongrie.
Toutefois, avec le début de la pandémie la Hongrie, qui s'opposait depuis 2015 à l'accueil incontrôlé de migrants, a davantage de raisons de refuser un asile aux migrants sur le territoire national.
L'Estonie mène également une politique migratoire particulière. Le 2 avril, son gouvernement a adopté des amendements à la loi sur les étrangers et la loi sur la sortie obligatoire du pays et l'interdiction d'y entrer. A présent, les citoyens étrangers qui resteront en Estonie sans travail devront rentrer dans les plus brefs délais dans leur pays d'origine.