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Les Etats-Unis ferment-ils leur base aérienne turque pour déménager en Grèce?

Il y a eu des déclarations selon lesquelles les Etats-Unis pourraient déplacer leur base aérienne de Turquie vers la Grèce. Le ministère américain de la Défense a, cependant, démenti les commentaires d'un haut sénateur américain qui a suggéré que les Etats-Unis renforcent leur capacité sur une île grecque dans le but de remplacer de manière imminente sa présence d'une base aérienne située en Turquie.

Le porte-parole du Pentagone, le lieutenant-colonel Thomas Campbell, a déclaré à l'agence Anadolu que les Etats-Unis «n'avaient pas l'intention de mettre fin à notre présence à la base aérienne d'Incirlik» après que le sénateur Ron Johnson a déclaré au journal Washington Examiner que les Etats-Unis renforçaient, comme alternative, leur présence dans une base navale en Crète: «Les Etats-Unis ont opéré à la base aérienne d'Incirlik pendant des décennies sous l'invitation du gouvernement turc et notre présence continue là-bas démontre la relation continue et solide entre les Etats-Unis et notre allié de l'Otan, la Turquie», a déclaré Campbell dans un échange de mails. 

Ron Johnson, un sénateur républicain influent, qui préside la sous-commission des relations extérieures du Sénat américain pour l'Europe et le Comité sénatorial de la sécurité intérieure, a, en effet, déclaré dans l’entretien daté du 11 septembre au Washington Examiner que les responsables américains intensifient leurs efforts pour quitter la base d’Incirlik au milieu des tensions entre Washington et Ankara qui ont été exacerbées par une série de problèmes. Celles-ci incluent le soutien américain aux Unités de protection du peuple (YPG), la ramification syrienne du groupe terroriste PKK, l’achat par la Turquie d’un système de défense aérienne russe avancé et la décision américaine qui a suivi de retirer la Turquie du programme d’attaque interarmées F-35.

Ron Johnson a indiqué au Washington Examiner que les Etats-Unis souhaitaient «maintenir leur pleine présence et coopération en Turquie», mais a déclaré que les tensions actuelles poussaient les responsables à accélérer un retrait. «Je ne pense pas que nous voulions opérer ce changement stratégique, mais je pense que d’une position défensive, je pense que nous devons regarder la réalité de la situation», a-t il déclaré en rajoutant que «nous considérons déjà la Grèce comme une alternative». En particulier, Ron Johnson a déclaré que les Etats-Unis cherchaient à renforcer leur base navale dans la baie de Souda sur l'île grecque de Crète. «C’est très malheureux le chemin qu’Erdogan emprunte ou a engagé pour la Turquie», a déclaré Ron Johnson. «C’est très préoccupant et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous augmentons et améliorons certainement notre coopération militaire avec la Grèce… renforçant notre présence dans la baie de Souda, car notre présence, très honnêtement, en Turquie est certainement menacée», a-t il précisé. 

Selon le Washington Examiner, Erdogan a menacé l'accès des Américains à la base, qui abrite des dizaines d'armes nucléaires américaines, à plusieurs reprises depuis qu'il a écrasé une tentative de coup d'Etat ratée en 2016. Le site Greek City Times indique aussi que «les spéculations grandissent sur le fait que les Etats-Unis pourraient se préparer à retirer les 50 ogives nucléaires qu'ils stockent actuellement dans l'ancienne ville arménienne d'İncirlik, dans la province turque d'Adana, près de la frontière syrienne, en les déplaçant sur la Grèce». Le site grec précise que la base aérienne d'İncirlik concernée «est sous contrôle conjoint turco-américain depuis 1955 et se trouve être l'un des atouts les plus stratégiques de l'alliance de l'Otan car elle est à la porte du monde arabe et était un endroit approprié pour stocker les bombes nucléaires américaines dirigées contre l'Union soviétique et actuellement contre la Russie». 

Le Washington Examiner avertit qu’ «un retrait signifierait un changement majeur dans l'équilibre de confiance entre les Etats-Unis et le pays qui possède la deuxième plus grande armée de l'Otan», mais que «l'affinité croissante d'Erdogan pour le président russe Vladimir Poutine et les querelles avec d'autres alliés de l'Otan ont irrité les responsables américains et soulevé le spectre d'autres crises dans l'alliance transatlantique». 

Olivier Renault

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