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Les grandes ambitions de leadership mondial de Macron remises en question

Peu de temps avant le 15e anniversaire de la gouvernance d'Angela Merkel, célébrée la semaine dernière, son éventuelle successeur, la ministre allemande de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer, a critiqué le concept français d'autonomie stratégique de l'UE. Selon Berlin, "dans ce monde tumultueux" l'Europe ne pourrait pas se passer des Etats-Unis.

D'après l'Allemagne, Emmanuel Macron va trop vite avec ses initiatives et veut simplement utiliser immédiatement l'UE pour régler ses problèmes militaro-politiques. Alors que Berlin veut prendre son temps et n'a pas l'intention de commettre des actions hâtives. Les stratèges allemands pensent que la situation a changé. En ce moment il faut rester assis au bord du fleuve et regarder vers l'horizon – il ne faut pas faire des gestes brusques tant que l'UE n'est pas sûre de ses forces.

Que dire, ce n'est pas tout rose pour Paris. La doctrine de Macron s'effondre. Les Allemands ont formellement soutenu Paris dans le conflit contre le monde islamique à cause des caricatures du prophète publiées dans les médias français. Mais cela n'allait évidemment pas jusqu'aux mesures concrètes de soutien. D'autant que le prestige de la France a été sérieusement impacté dans le Haut-Karabakh. Paris est membre du Groupe de Minsk de l'OSCE pour y mettre un terme au conflit. Mais l'accord final qui a stoppé la guerre a été conclu sans la participation d'Emmanuel Macron, mais avec la médiation de Vladimir Poutine. Maintenant, des casques bleus russes sont envoyés en Transcaucasie, alors que les diplomates français ignorent même les détails des événements sur place.

Curieusement, avant la guerre au Karabakh, les Français comptaient vendre à l'Azerbaïdjan des navires militaires, des systèmes antiaériens et même des satellites de renseignement optique. L'industrie militaire française comptait énormément sur ces contrats. Mais un trait a été tiré à présent sur ces plans.

Dans une récente interview, Emmanuel Macron a critiqué la Russie et la Turquie qui nuisent à son pays non seulement en UE et dans le Caucase, mais également en Afrique. Comme quoi, ces deux pays mèneraient leur propre stratégie sur le continent noir visant à susciter des positions antifrançaises. Mais il est peu probable qu'une telle rhétorique aide Paris à prouver son leadership, plutôt le contraire.

Alexandre Lemoine

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