L’Agence spatiale européenne (ESA), vient d'annoncer l'envol d'une Italienne, Samantha Cristoforetti, pour être mise en orbite autour de la Terre en 2022. Cette femme, qui est une experte de l'espace et des vols autour du globe terrestre, a d'ores et déjà déclaré sa grande joie d'aller rejoindre ce qu'elle appelle sa «deuxième maison», là-haut au dessus de nos têtes.
Pour la Station spatiale internationale au printemps 2022. Cette information a été donnée ce mercredi 3 mars dans une conférence de presse organisée par l'ESA. Josef Aschbacher, le directeur général de l'ESA, David Parker, le directeur de l'exploration humaine et robotique de l'ESA et Giorgio Saccoccia, le président de l'Agence spatiale italienne (ASI), ont annoncé que Samantha Cristoforetti s'envolera pour la Station au printemps 2022, après l'astronaute de l'ESA Matthias Maurer.
L'astronaute a ainsi obtenu une deuxième mission spatiale et s'envolera donc pour la Station spatiale internationale au printemps 2022. Le directeur général de l'ESA a déclaré qu’il a «le grand plaisir d’annoncer aujourd'hui que nous allons confier une deuxième mission spatiale à Samantha» en rajoutant que «Samantha est un exemple à suivre pour toutes les personnes qui postulent actuellement pour devenir astronaute dans le cadre du recrutement récemment annoncé par l'ESA pour 2021/2022» et martelant que «j'ai hâte de la voir poursuivre le travail si essentiel de nos scientifiques européens en orbite, car elle inspire tous les Européens à aller toujours plus loin et toujours plus haut dans l'exploration au profit de la Terre».
Ma deuxième maison. «Je suis très reconnaissante d'avoir eu la chance, depuis mon retour de ma première mission, de bénéficier de nombreuses opportunités d'évolution professionnelle. Qu'il s'agisse de diriger le programme Spaceship EAC et toute une équipe d'étudiants et de jeunes chercheurs qui travaillent sur les technologies destinées à l'exploration lunaire, ou de faire partie du programme iHAB, et donner mon point de vue d'astronaute dans les prémices du développement du module d'habitation que l'ESA construira pour la Station lunaire Gateway, ces deux expériences professionnelles ont été très enrichissantes. J'ai également eu la chance de vivre 10 jours sous l'eau en tant que commandante de l'équipage de la mission NEEMO23 de la NASA, une expérience très proche d'une mission spatiale», a raconté Samantha Cristoforetti qui a déjà commencé son entraînement. Elle a aussi montré un enthousiasme si fort qu'elle a répondu que «retourner dans l'ISS, qui est comme ma deuxième maison, a toujours été mon but ultime. Je suis honorée que l'on me fasse confiance pour une deuxième mission spatiale. J'ai hâte de représenter à nouveau l'Europe en orbite, et que nous continuions nos découvertes scientifiques et notre recherche de l'excellence technologique».
Vers la Lune. L'astronaute italienne s'était envolée en 2014 pour la première fois vers la Station spatiale internationale dans le cadre de sa mission Futura, puis, après avoir passé 200 jours dans l'espace, elle était rentrée sur Terre à bord d'un vaisseau Soyouz. L’ESA souligne qu'au cours de cette mission elle a mené un vaste programme scientifique comprenant de nombreuses expériences en physique, biologie et physiologie humaine, ainsi que des recherches sur les radiations et des démonstrations technologiques. On apprend qu'elle a aussi supervisé le désamarrage du cinquième et dernier Véhicule de transfert automatique européen (ATV) de l'ESA, qui marquait la fin d'un programme ayant eu de très bons résultats puisqu'il a ouvert la voie au développement des modules de service européens actuellement produits pour le vaisseau spatial Orion de la NASA, lequel voyagera autour et vers la Lune.
SSI en service jusqu'en 2030. Au cours du conseil ministériel Space19+ de l'ESA, les Etats membres ont réaffirmé la participation de l'ESA à la Station spatiale internationale, et ce, au moins, jusqu'en 2030 et l'organisation d'un deuxième vol pour tous les astronautes de la promotion 2009 de l'ESA. Le vol de l'astronaute italienne suit les deuxièmes vols de ses camarades de promotion, à savoir celui d'Alexander Gerst en 2018, de Luca Parmitano en 2019, et de Thomas Pesquet en 2021, et pourrait commencer par une passation de poste à bord de la Station avec Mathias Maurer, qui doit lui s'envoler pour la première fois à destination de la Station spatiale plus tard cette année.
Dans un communiqué de presse l'ESA a annoncé à la mi-février 2021 le lancement de son recrutement d'astronautes. «Pour la première fois depuis plus d'une décennie, l'ESA recherche de nouveaux astronautes européens pour rejoindre la plus grande aventure de l'humanité, un voyage de découverte au profit de notre planète», a déclaré l'Agence Spatiale Européenne, tout en rajoutant que «l'agence ouvre une candidature dans le cadre de l'étude de faisabilité ''Parastronaute'' pour sélectionner un astronaute présentant un certain degré d'handicap physique».
Olivier Renault
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