13.11.2023
La France va faire acheter par l’Ukraine des canons Caesar neufs en discutant avec le ministre de la Défense ukrainien.
«Nous discutons avec le ministre de la Défense ukrainien, [Roustem Oumerov] pour être en capacité de faire acheter par l’Ukraine avec des financements, que nous sommes en train d’imaginer, des canons Caeser neufs pour ne plus avoir à les prélever dans le parc de l’armement de l’armée française», a annoncé le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.
«La France fait souvent d’avantage qu’elle ne le dit», souligne le journaliste de LCI, qui pose la question: «Combien y-a-t-il de canons Caesar en Ukraine?»
«30 français, 19 danois», a répondu Sébastien Lecornu.
Ce dernier a précisé, soulignant que le président français a préféré aider significativement et qu’il ne peut pas communiquer sur tout: «L’aide française militaire est autour de 3,3 milliards d’euros».
«On va continuer sur les systèmes de missiles, Mistral (missile transportable anti-aérien léger, MANPADS), ça va du Crotale jusqu’au missile Aster (un missile antiaérien et antibalistique français)», a fait savoir aussi, le ministre français des Armées.
«On est efficace sur la défense sol-air. C’est clef car vous défendez le champ de bataille et les structures civiles», a-t-il assuré.
«Concernant, l’attrition sur la ligne de front, il y a un deuxième élément clef. Ce sont les équipements terrestres, l’artillerie, avec les Caeser, mais aussi avec les véhicules de transport de troupes», a-t-il martelé.
«On va aller plus loin, dans la mesure où Nexter a fait un travail formidable sur l’économie de guerre», a tenu à évoquer le ministre français des Armées, se réjouissant du fait d’«être capable de reproduire plus vite dans une gestion des stocks différenciers».
Selon lui, «les entreprises Nexter étaient capables de produire deux canons par mois au début du conflit. À partir du mois de décembre et de janvier, on sera entre 4 et 6».
À la question, si l’Ukraine peut reconquérir tout le territoire [ukrainien], Sébastien Lecornu avoue que «cela va être difficile», signalant que «beaucoup d’experts s’étaient trompés» et que «ceux qui pensent que c’est bon, c’est plié, se trompent profondément» car «les semaines qui vont venir sont critiques» puisqu’ «on est à la veille de l’hiver».
Le journaliste de LCI évoquant le rôle de Anders Rasmussen – ancien secretaire general de l’OTAN – qui «conseille Volodymyr Zelensky» remet en mémoire qu’il a émis «un scenario très intéressant» où il «pourrait y avoir un deal de l’Ukraine» pour qu’elle rentre dans l’OTAN, mais où «la garantie de sécurité de l’OTAN exclut les territoires actuellement occupés» [par la Russie].
«Ce n’est pas ce que disent officiellement les Etats-Unis et la France», a tenu, cependant, Sébastien Lecornu, à recadrer le journaliste de LCI.
Julian Ewan Renault
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