A Paris ce 20 novembre, Emmanuel Macron a, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, marquée par le 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant (Cide), déclaré vouloir des sanctions plus lourdes pour la consultation d’images pédopornographiques et également vouloir une obligation prochaine de mettre un contrôle parental par défaut pour les fournisseurs d’accès à internet et appelé mercredi à combattre toute forme de violences faites aux enfants, un sujet qui doit «mobiliser toute la société».
Devant 400 enfants et 600 acteurs du monde associatif, le président français a déclaré: «Il faut accepter de dire que c'est pas parce que c'est dans la famille, que tous les droits sont permis et que tous les silences sont autorisés» et en estimant que, quand il s'agit des enfants, les pouvoirs publics ont une forme de droit d'ingérence; «Lever un tabou est un combat culturel. Protéger nos enfants, c'est leur apprendre à dire, leur apprendre à faire respecter leur corps».
Des sanctions plus lourdes. Pour la consultation d’images pédopronographiques, les peines vont être portées à 5 ans et leurs auteurs automatiquement fichés avec l’interdiction de travailler avec les enfants, a déclaré le président français à l'Unesco ce matin lors du 30e anniversaire de la Convenion internationale des droits de l’enfant.
Le président français a déclaré: «Jusqu'à aujourd'hui, on pouvait avoir été condamné pour consultation et détention d'images pédopornographiques mais exercer une profession en contact avec les enfants, parce que cette information pourtant capitale n'était pas accessible à tous les employeurs».
Les personnes condamnées pour ce délit - 400 par an environ – seront maintenant inscrites au fichier Figes. En outre, «toutes les personnes qui dirigent des crèches, des écoles, des clubs de sport, des associations agréées, non seulement pourront mais devront consulter ce fichier quand elles embauchent quelqu'un».
Le numéro gratuit, le 119, «enfance en danger», verra en 2020 ses moyens augmenter de 8% avec le recrutement de cinq nouveaux écoutants pour pouvoir répondre immédiatement aux nombreux appels reçus, et une «unité d'accueil pédiatrique» verra le jour par département d'ici à la fin du quinquennat
«Telle personne qui parfois a commis le pire, il y a 5 ans, 10, 15 ans, si elle a purgé sa peine, elle doit pouvoir se réinsérer dans la société, mais on ne doit pas la ré-exposer à nos enfants», a précisé Emmanuel Macron.
Pour lutter contre l'exposition des enfants aux sites pornographiques, le chef de l'Etat a donné six mois aux «acteurs de l'internet» pour «mettre en place un contrôle parental par défaut» au lieu d'un contrôle volontaire comme c'est le cas aujourd’hui.