Ce lundi, Jean-Luc Mélenchon a été condamné par le tribunal de Bobigny à trois mois de prison avec sursis et 8000 euros d'amende pour les incidents très médiatisés qui ont eu lieu durant la perquisition de l'an dernier devant et dans les locaux de La France insoumise et au domicile de certains de ses dirigeants.
Pour les autres prévenus, le députés Alexis Corbière a été relaxé, Bastien Lachaud, lui également député, a été condamné à 6000 euros d'amende, et l'eurodéputé Manuel Bompard à 7.000 euros d'amende, sans peine de prison.
Les deux autres personnes poursuivies pour rébellion dans ce dossier ont également reçu des amendes.
Le chef de file de La France insoumise (LFI) risquait la plus lourde peine jusqu'à 10 ans de prison ferme et 150.000 euros d'amende, en raison des infractions qui lui étaient reprochées : rébellion, rébellion en réunion, provocation à la rébellion et actes d'intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l'autorité publique.
A la fin du mois de septembre, le ministère public lui avait réclamé trois mois de prison avec sursis et 8000 euros d'amende, des réquisitions très en deçà des risques encourus.
Durant le procès l'ex-candidat à la présidentielle et ses soutiens ont accusé la réalisation d'un procès politique dans le but de museler l'opposition.
L'équipe de tournage de l'émission Quotidien diffusée sur TMC avait immortalisé des moments de la perquisition du 16 octobre 2018 surtout celui où Jean-Luc Mélenchon tentait de forcer l'entrée du siège parisien de LFI qui était gardée par deux policiers.
Ces perquisitions, qui furent écourtées en raison de la cohue, eurent lieu dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen et aussi sur les comptes de la campagne présidentielle du candidat en 2017.