Ce lundi, Marine Le Pen a déclaré qu'il n'y avait pas de «discriminations raciales» en France mais des «discriminations sociales».
Sur RTL, la présidente du Rassemblement national, a déclaré: «Je ne crois pas qu'il y ait des discriminations raciales dans notre pays» mais «des discriminations sociales, de manière majeure». Elle a rajouté: «Quand on a mis en place les CV anonymes, on s'est rendu compte que les jeunes d'origine étrangère étaient moins pris dans les entreprises que lorsque le CV n'était pas anonyme. Donc c'est faux, c'est un mensonge, parce qu'encore une fois, on est dans une démarche qui vise à créer des victimes pour pouvoir obtenir le bénéfice d'une discrimination positive».
La présidente du RN a déclaré être «d'accord avec le président» quand il a déclaré dimanche que «la République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire» et «ne déboulonnera pas de statue». Marine Le Pen a cependant estimé que le président n'était pas «capable de protéger les Français dans ce domaine» car elle a dénoncé qu '«en réalité ce gouvernement a accompagné ce processus de communautarisation et il continue d'ailleurs à le faire puisque les solutions qu'il propose, ce sont les statistiques ethniques». La fille de Jean- Marie Le Pen, fondateur du FN, est contre les statistiques ethniques.
Pour la candidate à la présidentielle de 2022, qui voit «une aggravation de la dépendance» du pays, l'allocution d'Emmanuel Macron de dimanche n'a été, au regard de la crise sanitaire, qu'un «exercice de narcissisme indécent». Se voyant présidente de la France, elle a déclaré: «Quand je serai à sa place, je dirai: il faut changer la philosophie des accords de libre-échange», «lutter contre la concurrence déloyale et faire appliquer les normes que l'on impose à nos propres producteurs» aux produits importés».
Pour Marine Le Pen, la crise sanitaire «a donné raison à son projet économique», «l'indépendance nationale, la réindustrialisation nécessaire, le localisme, la défense de notre agriculture de type familial». Elle a dit craindre qu'Emmanuel Macron «profite en réalité de la crise économique et sociale qui va venir pour avancer sur son propre agenda, qui est un agenda ultralibéral».