Invité ce mercredi 17 juin sur France Inter, Adrien Quatennens, le coordinateur national de LFI, a montré son désaccord sur cette thèse répandue dans son mouvement politique et dans les mouvements antiracistes.
Le coordinateur national de LFI a affirmé ne pas être «d'accord avec cette idée» d'un «privilège blanc» en France. Pourtant cette thèse est bien défendue par des mouvements antiracistes qui ont pris la parole ces derniers jours durant de nombreuses manifestations organisées dans plusieurs villes françaises pour dénoncer les «violences policières» et aussi les discriminations dans la société. De nombreux Insoumis dont Adrien Quatennens ont participé à ces manifestations. Un député appartenant au groupe du coordinateur de LFI a expliqué que «c'est sa position» pour minimiser la sortie de son camarade.
Le député du Nord, au risque de se désolidariser de plusieurs de ses collègues, trouve que les discriminations proviennent en premier lieu d'une République qui ne ferait «pas corps dans tout le pays» tout en expliquant que «quand les associations ont disparu, quand les services publics s'éloignent toujours plus des quartiers, c'est la République qui disparaît».
Le jeune élu, proche de Jean-Luc Mélenchon, s'est aussi prononcé contre les statistiques ethniques. Une réponse à la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, qui propose d'ouvrir à nouveau le débat contre l'avis de l'exécutif pour «regarder la réalité telle qu'elle est» . Adrien Quatennens juge: «Je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de statistiques ethniques pour comprendre ce qu'il se passe aujourd'hui en France du point de vue des discriminations». Selon lui, «on en dispose déjà beaucoup, sur les difficultés à pouvoir accéder à un emploi, selon que vous soyez habitants de tel quartier, ou que votre nom ait telle ou telle consonance».
Le député LFI souhaite surtout retenir la mobilisation de «la jeunesse», «qui ne se soucie pas de savoir de quelle couleur est la peau du voisin» en s'exprimant sur les manifestations de ces dernières semaines en affirmant que c'était «l'image essentielle» qu'il fallait retenir de ces rassemblements», celle d'«une jeunesse à l'image de cette France de tout bois que nous aimons tant chanter la Marseillaise par dizaine de milliers place de la République».