Le professeur Didier Raoult, virologue marseillais reconnu internationalement au coeur de la polémique sur le traitement contre la Covid-19, était auditionné mercredi après-midi dans le cadre de l'enquête parlementaire sur la gestion de la crise de l'épidémie.
L'audition à l' Assemblée nationale était très attendue dans le cadre de l'enquête relative à la gestion de la crise liée au Covid-19.
Elle concernait l'infectiologue et directeur de l'IHU méditerranée Infection à Marseille, Pr Didier Raoult, une personnalité réputée au niveau international dans le monde de la microbiologie, mais qui a été découvert à l'occasion de la crise sanitaire par le grand public.
Le célèbre virologue marseillais a suivi une démarche opposée aux autorités en charge des décisions sanitaires nationales. Il a décidé de mettre en place un dépistage massif des Marseillais quand le reste de la France n'ayant pas assez de tests ne le faisait que de manière très réduite.
Utilisant le traitement à base d'd'hydroxychloroquine alors que la molécule a été interdite en France comme traitement du Covid-19, il a annoncé des résultats positifs suite à son traitement antipaludéen employé avec à un antibiotique et observé qu'il obtenait un taux de mortalité bien inférieur à Marseille qu'à Paris ou dans le reste de la France.
Puis, il a décidé de quitter le conseil scientifique qui gérait la crise et il a émis des critiques sur sa gestion de l'Etat français de l'épidémie. Emmanuel Macron était cependant venu lui rendre visite dans son institut marseillais.
Le Pr Didier Raoult explique à chaque occasion que «pour comprendre la maladie, il faut en faire le diagnostic» et il dénonce des barrages que «certains au sein des autorités sanitaires» lui ont opposé. Il a expliqué qu' «au début, on m'interdisait de faire des tests» alors que c'était la recommandation de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Le célèbre virologue montre du doigt les Centres Nationaux de Référence (CNR). La validation des tests de sérologie par le CNR avait été jugée trop longue par les biologistes durant la crise épidémiologique.
Ce dernier a déclaré que «si vous les maintenez (les CNR), vous développerez des personnalités de niche, de blaireaux dans leurs terriers qui mordent si on s'en approche», «ce sont des territoriaux» qui «considèrent que la maladie est leur territoire».
D'après lui, l'absence de traitement face au Covid-19 est un «vrai problème de cette crise» et il déplore qu' «en décidant de ne pas s'acharner sur le soin... on l'a fait passer au second plan».
Il a aussi rajouté que «je ne suis pas d'accord pour que l'Etat prenne des décisions médicales à la place des médecins».
L'hydroxychloroquine utilisée comme traitement par les équipes de l'IHU Infection de Marseille, avait été interdite à la prescription par les médecins de ville dès la fin mars.