A la fin de la conférence sociale tenue ce vendredi 17 juillet 2020 à Matignon , le Premier ministre s'est félicité de la «qualité du dialogue établi avec les partenaires sociaux» et il a annoncé une révision de l'agenda social avec le décalage de la réforme de l'assurance chômage.
A la fin de la conférence sociale, Jean Castex s'est montré satisfait de la tenue de cette réunion de 3 heures avec les partenaires sociaux, car c'est «en nous mettant autour de la table que l'on pourra trouver les réponses à la crise».
Le Premier ministre a déclaré que «dans les circonstances exceptionnelles que traverse notre pays, une crise sanitaire qui n’en finit pas, une crise économique qui s’est installée, il est important de montrer que le dialogue existe, en nous écoutant, en nous respectant»
Jean Castex a poursuivi: «Tout cela ne préjuge pas d'un accord global. Il y aura, on le sait, des divergences (...) mais il faut d'abord savoir nous parler, nous respecter et fixer des voies et des chemins pour l'avenir».
La conférence sociale a permis d'établir un calendrier de travail pour «les mois et les semaines à venir», il a précisé en rajoutant que «nous sommes convenus ensemble que la priorité des priorités c’est la lutte contre la crise, l’emploi, la lutte contre le chômage, de trouver les voies d’une croissance économique riche en emplois».
Dès la semaine prochaine, les discussions vont commencer, il n'y a pas de temps à perdre. Le Premier ministre a parlé d'un «calendrier exigeant», avec des réunions programmées au ministère du Travail pour l'emploi des jeunes dès la semaine prochaine: «Nous avons aussi évoqué la santé au travail, le télétravail et aussi des questions des travailleurs détachés»
En outre, la date d'entrée en vigueur de la réforme de l'assurance chômage sera «décalée» en raison de la crise sanitaire et économique, mais elle sera menée à son «terme» a déclaré le chef du gouvernement: «La réforme de l'assurance-chômage est une bonne réforme et nous la mènerons à terme».
La réforme de l'assurance chômage, dont un premier volet était entré en vigueur en novembre dernier et un second était attendu au 1er septembre, est repoussée dans son intégralité au début de 2021, selon les participants à la réunion.
Les discussions sur les retraites suspendues «au moins jusqu'à la fin de l'année», a annoncé à la mi-journée François Asselin, patron de la CPME, et d'autres leaders syndicaux.