Le futur porte-avions français, qui doit prendre la place du Charles de Gaulle en 2038, aura une propulsion nucléaire, a annoncé Emmanuel Macron.
Le porte-avions de nouvelle génération, comme indiqué par Reuters en citant le ministère français des Armées, est «une composante essentielle de la dissuasion nucléaire française et sera une fois et demi plus lourd que le Charles de Gaulle, ce qui explique en partie le recours à la propulsion nucléaire qui n’était pas au départ l’option privilégiée».
Lors d’un discours sur la filière nucléaire prononcé mardi dernier dans une usine de Framatome au Creusot (Saône-et-Loire), Emmanuel Macron a aussi insisté sur la continuité entre nucléaire civil et militaire, et sur la nécessité pour la France de conserver une industrie compétitive dans ce domaine pour tenir son rang.
Le président français a déclaré que «notre avenir stratégique, notre statut de grande puissance passe par la filière nucléaire» en rajoutant, comme indiqué par Reuters qu' «opposer nucléaire civil et nucléaire militaire n’a pas de sens pour un pays comme le nôtre (...) Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique».
Reuters informe que, selon le ministère français des Armées, «la France va investir un milliard d’euros dans la phase de développement du nouveau porte-avions jusqu’en 2025, avant que ne débute la construction dans les chantiers navals de Saint-Nazaire, où seront créés 400 des 2.000 emplois attendus, précise-t-on au ministère des Armées».
Dans un communiqué, le PDG de Naval Group, Pierre Eric Pommelet, a expliqué que «c’est une très grande fierté pour Naval Group de se lancer dans la construction du plus grand navire de combat que la France aura jamais construit».
D'après Reuters, «le cabinet de la ministre Florence Parly n’a pas souhaité commenter le chiffre d’un coût total de 5 à 7 milliards d’euros avancé dans la presse». L’agence de presse canado-britannique, cependant, précise que «le dernier porte-avions construit par un pays occidental, le britannique Queen Elizabeth, a coûté environ 3,3 milliards d’euros» et que, se référant au ministère français des Armées, «le surcoût généré par le choix du nucléaire sera compensé par les économies réalisées sur la durée de vie du navire, évaluée à une quarantaine d’années, où on met en avant une autonomie et une disponibilité accrue du futur porte-avions».
Avec un poids estimé de 75.000 tonnes et une longueur de 300 mètres, le porte-avions de nouvelle génération sera plus gros que le Queen Elizabeth et que le Charles de Gaulle (42.500 tonnes pour 262 m de long), fleuron de la Marine nationale depuis 2001.