L’ancien secrétaire d’Etat, acquitté en 2018 des faits de viols et d’agressions sexuelles sur deux ex-collaboratrices de sa mairie de Draveil (Essonne), est rejugé à partir de ce mardi à Paris.
Georges Tron et Brigitte Gruel ont rendez-vous aux assises pour la troisième fois. La première fois a eu lieu en décembre 2017, à Bobigny, en pleine campagne médiatique #BalanceTonPorc où le procès n'a duré que quatre jours, avant d'être renvoyé à une session ultérieure. La deuxième rencontre a eu lieu en octobre-novembre 2018, toujours à Bobigny et après quatre semaines d'audience, le maire de Draveil (Essonne) et son ancienne adjointe ont été acquittés des accusations de «viols» et «agressions sexuelles» en réunion portées contre eux par deux ex-employées de la mairie de Draveil, Eva Loubrieu et Virginie Ettel. Mais le ministère public a fait appel, conduisant à l'organisation d'un troisième procès, prévu, au palais de justice de l'Île de la Cité, de ce mardi 19 janvier au vendredi 12 février.
Les faits dénoncés par les deux plaignantes auraient eu lieu entre 2007 et 2010 où des séances de réflexologie plantaire, pratiquées par Georges Tron, auraient dégénéré en relations sexuelles non consenties. La cour d'assises de la Seine-Saint-Denis a dans son arrêt du 15 novembre 2018, cependant, estimé que malgré l'existence d'un «climat général hyper sexualisé entre Georges Tron et plusieurs de ses collaboratrices», la preuve d'une «situation de contrainte» n'a «jamais été rapportée». La cour d'assises a aussi considéré qu'Eva Loubrieu et Virginie Ettel s'inscrivaient dans une «logique de vengeance», pour l'une à la suite de son licenciement de la mairie de Draveil, pour l'autre après un changement de poste dans la même mairie.
L'affaire avait éclaté en 2011, quelques jours après l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn dans le dossier du Sofitel de New York. Georges Tron avait quitté son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique, tout en clamant son innocence. Lui, qui est depuis 25 ans maire de la mairie de Draveil, nie toujours les faits, tout comme son ancienne adjointe à la Culture, Brigitte Gruel.