Les dortoirs d'une école pour jeunes filles dans le nord-ouest du Nigeria ont été envahis par des dizaines d'hommes armés dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 février et ont enlevé un grand nombre d’entre elles, a déclaré ce vendredi un professeur de cet établissement.
Sadi Kawaye, professeur à l'école de Jangebe, un père dont deux filles ont été enlevées, dans l'Etat de Zamfara, a expliqué à l'AFP que dans ce nouveau kidnapping de masse d'enfants contre rançon, «plus de 300 filles sont toujours portées disparues», rajoutant que «je suis sur la route vers Jangebe» car «j'ai reçu un appel pour m'informer que des bandits avaient kidnappé des élèves».
C'est un nouveau kidnapping de masse contre rançon dans cette région où des groupes armés, appelés des «bandits» terrorisent les populations, pillent les villages, volent du bétail. 42 enfants ont été enlevés dans l'Etat du Niger la semaine dernière dans le centre ouest du Nigeria et plus de 300 garçons avaient été aussi enlevés début décembre à Kankara dans l'Etat de Katsina.
Souvent, ces bandes criminelles trouvent refuge dans des camps dans la forêt de Rugu qui s'étale sur quatre Etats du nord et du centre du Nigeria: ceux du Niger, de Katsina, de Kaduna et de Zamfara. L'appât du gain les motive, mais certaines ont réalisé des liens solides avec les groupes djihadistes présents dans le Nord-Est.
Ces violences criminelles ont provoqué plus de 8.000 morts depuis 2011 et obligé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile, d'après un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.