Le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a retiré son parti du plus grand groupe politique de l'Union européenne, le groupe du Parti populaire européen (PPE, droite) au Parlement européen, pour protester contre la pression croissante qu'il subit face à l'érosion des normes démocratiques.
Viktor Orbán a déclenché la sortie de ses 12 députés du Parlement européen après qu’un vote mercredi du Parti populaire européen a ouvert la voie à leur suspension. Cela, cependant, laisse le PPE avec 175 membres dans la législature de 705 sièges, toujours comme le plus grand groupe.
Le PPE, qui comprend l’Union chrétienne-démocrate de la chancelière allemande, Angela Merkel, intensifie la pression sur Viktor Orbán au cours d’une décennie d’érosion de l’Etat de droit en Hongrie et de son adhésion publique aux populistes et nationalistes, souligne Bloomberg en précisant que la Commission européenne est également sur le point de mettre en œuvre un nouveau mécanisme qui pourrait réduire de plusieurs milliards d’euros le financement de projets considérés comme bafouant les normes de l’Union et portant atteinte à ses intérêts financiers.
«Les amendements aux règles du groupe PPE sont clairement un geste hostile contre le Fidesz et nos électeurs», a écrit Viktor Orbán dans une lettre adressée mercredi au président du groupe PPE, Manfred Weber. «C'est antidémocratique, injuste et inacceptable».
La lettre a été publiée sur Twitter par Katalin Novak, vice-présidente du Fidesz.
Le départ du Fidesz du PPE, principale formation politique du Parlement européen, pourrait contribuer à réduire l'influence de Viktor Orbán à Bruxelles sur fond de conflit sur le respect de l'Etat de droit en Hongrie.