Ce mardi 9 mars, le Parlement européen a voté la levée de l'immunité de trois eurodéputés indépendantistes catalans, dont l'ex-président de cette région, Carles Puigdemont, réclamés par l'Espagne pour la tentative de sécession de 2017.
400 élus ont approuvé la mesure contre 248 et 45 abstentions à l'issue d'un vote à bulletins secrets ouvert la veille au soir, a indiqué le Parlement.
Le gouvernement espagnol s'est félicité du vote du Parlement européen.
Dans une brève déclaration la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a déclaré que le vote du Parlement européen «envoie un triple message», que l'un d'entre eux étant que «les problèmes de la Catalogne se résolvent en Espagne, ils ne se résolvent pas en Europe». «C'est la ligne qu'a adoptée le gouvernement espagnol, celle de tendre la main aux forces politiques catalanes pour trouver une solution par le dialogue et la négociation», a-t-elle conclu.
Visé par un mandat d'arrêt émis par l'Espagne pour «sédition» et «détournements de fonds publics», l'ancien président de Catalogne a trouvé refuge en Belgique pour fuir la justice espagnole après la tentative de sécession de sa région en 2017.
Elus au Parlement européen en mai 2019, Carles Puigdemont et ses anciens «ministres» Toni Comin et Clara Ponsati sont poursuivis en Espagne pour l’organisation en 2017 d’un référendum d’indépendance interdit en Catalogne.
Une levée de l’immunité des eurodéputés ouvrirait la voie à un nouvel examen par la justice belge des demandes d’extradition émises par l’Espagne à l’encontre de Carles Puigdemont et Toni Comin. Ces deux hommes vivent en Belgique depuis 2017 pour échapper aux poursuites espagnoles.
Plusieurs anciens dirigeants catalans restés dans leur pays, comme Oriol Junqueras, ancien vice-président du gouvernement régional de Carles Puigdemont, purgent de lourdes peines de prison en Espagne pour l’organisation du référendum.