La France a rejoint en 2020 les pays membres de l' Otan qui donnent au moins 2% de leur PIB à la défense.
L'Alliance a annoncé ce mardi, qu' avec la Norvège, la Slovaquie, la France a rejoint en 2020 le club des membres de l' Otan qui consacrent au moins 2% de leur PIB à leurs dépenses de défense. «Le club des 2%», appelé de la sorte par l'ex-président américain, Donald Trump, comptait onze membres en 2020, indique le rapport présenté par le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.
Cependant, certains alliés ont dépassé les 2% à cause de la réduction de leur produit intérieur brut due à la crise provoquée par la pandémie, comme a indiqué Jens Stoltenberg. Le ministère des Armées en France avait aussi profité de la plus forte hausse de budget l'année dernière.
L'Allemagne, la première économie de l'UE, reste hors du club avec seulement 1,56% de son PIB consacré à ses dépenses de défense en 2020. Tous les alliés se sont engagés à porter leurs dépenses de défense à 2% de leur PIB d'ici à 2024.
Les onze membres du «club des 2%» sont les Etats-Unis (3,73%), la Grèce (2,68%), l'Estonie (2,33%), le Royaume-Uni (2,32%), la Pologne (2,31%), la Lettonie (2,27%), la Lituanie (2,13%), la Roumanie (2,07%), la France (2,04%), la Norvège et la Slovaquie (2%), indique le rapport. La Bulgarie, membre en 2019, en est sortie en 2020 avec une chute de ses dépenses de défense de 3,3% à 1,6% de son PIB.
La Belgique (1,07%) et le Luxembourg (0,57%) sont à la fin du groupe. Les dirigeants de ces deux pays contestent ce calcul. «Voir l'engagement d'un pays uniquement sur sa contribution financière, c'est manquer de vision stratégique. C'est oublier les contributions en hommes et en matériel dans les missions de l' Otan», avait expliqué la responsable de la diplomatie belge et ancienne premier ministre Sophie Wilmès à la fin janvier.
Elle devrait faire valoir ses arguments auprès du nouveau secrétaire d'Etat américain Antony Blinken durant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l' Otan organisée en présentiel les 23 et 24 mars à Bruxelles. Le partage du poids des dépenses militaires est une polémique régulière entre les Etats-Unis et les Européens. Donald Trump en avait fait un terrain conflictuel pendant sa présidence en se montrait très dur envers des pays à qui il reprochait d'être des «partenaires défaillants» et de «mauvais payeurs».