Le porte-parole de la Conférence des évêques a indiqué dimanche que sept religieux catholiques, cinq Haïtiens et deux Français, ont été enlevés.
Le groupe a été kidnappé dans la matinée à la Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince, alors qu'il «se rendait à l'installation d'un nouveau curé», a expliqué le père Loudger Mazile, comme l'indique le média international français.
Il a précisé que les ravisseurs réclament un million de dollars de rançon.
Le groupe comprend quatre prêtres et une religieuse haïtiens et deux Français, une religieuse et un prêtre.
La Conférence haïtienne des Religieux (CHR) a, par la suite, précisé dans un communiqué que trois autres personnes, les proches d'un autre prêtre ne faisant pas partie des personnes enlevées, ont également été kidnappées.
Dans un témoignage, donné à Franceinfo le père Jean-Marie Rosemond Joseph, membre de la Société des prêtres de Saint-Jacques, à laquelle appartient l'un des Français kidnappés, a déclaré avoir parlé aux ravisseurs et qu’ils menaçaient de «tourner ça en barbecue» si «une rançon d'un million de dollars» n’était pas payée.
A la question si il allait payer la rançon, le père Jean-Marie Rosemond Joseph a répondu: «Non, je ne pense pas».
Cela a eu lieu sur fond de flambée des crimes violents et de multiplication des enlèvements dans le pays caribéen.
Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, est plongé depuis plusieurs mois dans une profonde crise politique.
En mars, le pouvoir exécutif haïtien avait décrété l'état d'urgence pour un mois dans certains quartiers de la capitale et une région de province afin de restaurer l'autorité de l'Etat dans des zones contrôlées par des gangs.