09.01.2023
Henry Kissinger suggère que la neutralité de l'Ukraine peut seulement terminer le conflit.
«Le statut neutre de l'Ukraine permettra de mettre fin au conflit avec la Russie, a écrit l'ancien secrétaire d'Etat américain, Henry Kissinger, dans son nouveau livre Leadership: Six Studies in World Strategy (Leadership: Six études en stratégie mondiale).
Henry Kissinger se propose d'examiner dans son livre la capacité des grands leaders non seulement pour gérer avec succès les circonstances auxquelles ils sont confrontés, mais, aussi, à modifier profondément l'histoire qui se déroule autour d'eux.
Selon Henry Kissinger, c'est précisément la présence de l'Ukraine en dehors de l'Otan qui résoudra la situation pour le conflit avec l’Occident et la Russie.
«Si l'Ukraine rejoint l'Otan, la frontière du bloc se trouvera à moins de 500 kilomètres de Moscou, ce qui privera la Russie de la profondeur stratégique sur laquelle elle a toujours légitimement compté», a-t-il ajouté.
Il a noté que la Russie jouera toujours un rôle de premier plan dans le monde, et «son histoire et son immensité justifieront l'inquiétude pour sa sécurité».
A la fin de l'année dernière, la Russie a publié des projets d'accords avec les Etats-Unis et l'Otan sur les garanties de sécurité. Parmi les demandes de Moscou figurait le refus d'étendre davantage l'Otan à l'est, de voir l'Ukraine la rejoindre et d'établir des bases militaires dans les pays post-soviétiques. En outre, il s'agissait du non-déploiement d'armes de frappe près des frontières de la Russie et du retrait des forces de l'alliance en Europe de l'Est sur les positions de 1997. A toutes ces questions, l'Occident a répondu par un refus.
Observateur Continental rapportait en août dernier les avertissements d'Henry Kissinger en ces mots: «Washington avait rejeté la diplomatie traditionnelle et, en l'absence d'un grand dirigeant, a conduit le monde vers la menace de la guerre à cause de l'Ukraine et de Taïwan avec la Russie et la Chine». Il avait déjà maintenu son insistance sur le fait que l'Occident aurait dû prendre au sérieux les exigences de sécurité du président russe Vladimir Poutine et a refusé de signaler que l'Ukraine serait un jour acceptée dans l'Otan.
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