03.07.2023
La chef d'Europol, Catherine De Bolle, a annoncé la pénétration à grande échelle de la mafia de la drogue dans les autorités de l’UE.
«L'essor de la criminalité liée à la drogue menace les démocraties de l'UE», fait savoir Politico citant Catherine De Bolle, chef d’Europol, avertissant: «Les trafiquants sapent progressivement l'État de droit en corrompant les travailleurs de la logistique, en prenant le contrôle des systèmes informatiques, en infiltrant le gouvernement local et même les tribunaux et la police».
Catherine De Bolle a déclaré que «l'Europe avait remplacé les États-Unis en tant que principal marché cible des trafiquants internationaux de drogue et que les arrivées de drogue devraient augmenter au cours des deux prochaines années dans un contexte de surproduction».
«Le résultat est une augmentation de la violence et de la corruption rampante dans plusieurs points chauds du trafic de drogue, y compris le port d'Anvers en Belgique, alors que les gangs criminels cherchent de plus en plus à infiltrer les entreprises de logistique, le gouvernement local et même le système judiciaire», constate-t-elle.
«Nous voyons que l'Union européenne est devenue plus importante [pour les criminels] par rapport aux États-Unis. Les pays européens sont prédominants pour le moment»; «Nous voyons que pour les deux prochaines années, nous aurons une augmentation des drogues vers l'Union européenne car il y a plus de production», stipule-t-elle.
Catherine De Bolle a déclaré que «l'aggravation du problème de l'Europe avec le crime organisé lié à la drogue n'est pas seulement en Europe centrale et orientale. Il touche également les hubs aisés d'Europe occidentale et septentrionale, d'Anvers en Belgique à Rotterdam et Amsterdam aux Pays-Bas, à Hambourg en Allemagne et aux petits ports d'Espagne et des villes côtières de Suède».
«Ce qui nous inquiète vraiment, c'est l'augmentation de la violence. Pas seulement la violence ordinaire: des meurtres à forfait, des tortures, des explosions, une violence vraiment dure et avec beaucoup de morts», s’inquiète-t-elle.
«L'État de droit dans les démocraties européennes risque d'être sapé à moins que les dirigeants de l'UE n'intensifient de manière significative leur réponse à l'essor de la criminalité liée à la drogue», a-t-elle conclu.
Abonnez-vous à notre chaîne Telegram: https://t.me/observateur_continental