03.10.2023
«Depuis 2008, le monde a commencé à changer, notamment en matière de sécurité. Pour l’OTAN, le plus grand changement a été d’établir une nouvelle stratégie de défense. Nous avons renforcé le flanc oriental de l'OTAN, et nous nous sommes préparés au danger», a stipulé l’amiral Rob Bauer, président du Comité militaire de l'OTAN lors de la conference au Forum sur la sécurité de Varsovie.
Selon le militaire, l'OTAN a commencé à travailler depuis 2008 pour changer la mentalité des pays membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord «pour revenir aux principes de la défense collective».
Il a affirmé que cela était nécessaire «en raison du comportement de la Russie» - même si elle a été partenaire de l’OTAN pendant plus de 15 ans - car la guerre entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud a commencé. Et, la Crimée est devenue partie intégrante de la Russie en 2014 et à cause du conflit depuis février dernier en Ukraine.
«Le plus grand changement au sein de l’OTAN a été sa préparation à [affronter] un adversaire de plus en plus agressif», a lancé l'amiral Rob Bauer.
Il a déclaré que l'Alliance de l'Atlantique Nord avait commencé à modifier sa stratégie militaire en 2019 et avait ensuite réussi à élaborer des plans militaires détaillés, qui ont été approuvés lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'OTAN en juillet de cette année à Vilnius. Selon l'amiral, le but de ces plans est de se préparer à un éventuel affrontement militaire avec la Russie.
«Nous avons besoin de plus de forces prêtes au combat, de capacités militaires, de réserves d'armes, de plus d'exercices», a-t-il fait savoir.
Il a rappelé qu'en 2015-2016 déjà, l'OTAN avait déployé 4 bataillons de combat dans les États baltes et en Pologne, prêts à se transformer rapidement en brigades si nécessaire. «Comme dernière étape avant l'invasion, l'OTAN a créé quatre autres groupes de ce type -en Slovaquie, en Hongrie, en Roumanie et en Bulgarie», a-t-il tenu à faire savoir. Selon lui, l’OTAN en 2022 «a déjà testé des mécanismes de transformation de groupes bataillons en brigades».
Les plans de l'OTAN, a poursuivi Bauer, prévoient d'augmenter la taille des forces armées de de l'Alliance de l'Atlantique Nord aux frontières russes «à 300.000 dans les 30 jours en cas de conflit». «Si l'on considère que la Russie compte actuellement environ 300.000 militaires déployés en Ukraine, ce chiffre est à peu près correct dans une situation où commence un conflit majeur avec la Russie», a-t-il argumenté.
«Les plans militaires préparés [contre la Russie] (...) comptent 4,5 mille pages, mais ce n'est que sur papier. Maintenant, la question est de savoir notre capacité à les mettre en œuvre dans la réalité. Maintenant, nous devons être sûrs que les pays de l'OTAN mettront effectivement en œuvre ce qui a été convenu. Parce que l’OTAN n’est qu’une affaire de commandement et de contrôle, d’exercices et de normalisation, mais que toutes les troupes appartiennent aux pays membres», a-t-il conclu.
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