04.12.2023
L'augmentation du chiffre d’affaires issu des ventes d'armes du Top 100 du SIPRI impactée par des défis de production et des carnets de commandes remplis.
Le chiffre d’affaires issu des ventes d'armes et de services à caractère militaire par les 100 plus grandes entreprises d’armement s’élève à 597 milliards de dollars en 2022, soit 3,5% de moins qu'en 2021 en termes réels, alors même que la demande a fortement augmenté, annonce l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
Cette diminution s'explique principalement par la baisse du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des plus grandes entreprises américaines, continue l’ONG.
«L'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie et les tensions géopolitiques dans le monde ont provoqué une forte augmentation de la demande d'armes et d'équipements militaires en 2022», continue SIPRI qui précise les raisons: «Cependant, malgré de nouvelles commandes, de nombreuses entreprises d'armement américaines et européennes n'ont pas pu augmenter de manière significative leur capacité de production en raison de difficultés de recrutement, de flambée des coûts et de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement exacerbées par la guerre en Ukraine».
«En outre, les pays ont passé de nouvelles commandes en fin d’année et en raison du décalage entre les commandes et la production, l’augmentation de la demande ne s’est pas reflétée dans le chiffre d’affaires de ces entreprises en 2022», rajoute l’ONG.
«De nombreuses entreprises d'armement ont été confrontées à des obstacles pour adapter leur production en vue d'une guerre de haute intensité», stipule Dr Lucie Béraud-Sudreau, directrice du programme Dépenses militaires et Production d'armes du SIPRI.
Contrairement aux plus grands fournisseurs américains et européens, les entreprises d’Asie, d’Océanie et du Moyen-Orient ont vu leur chiffre d’affaires issu des ventes d’armes augmenter de manière significative en 2022, démontrant ainsi leur capacité à répondre à une demande accrue dans des délais plus courts. Cela est particulièrement vrai dans les pays où les entreprises disposent de capacités de fabrication réactives et compétitives, comme Israël et la Corée du Sud; et dans ceux où les entreprises ont tendance à s’appuyer sur des chaînes d’approvisionnement courtes, conclut l’ONG.
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