12.11.2024
Le secrétaire général de l’OTAN annonce la dépense de plus de 2% du PIB de la France pour la défense en liant la priorité pour l’Ukraine.
Pour sa première visite officielle à Paris depuis sa prise de fonction, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a fait savoir en compagnie d’Emmanuel Macron que «la France va investir plus de 2% de son PIB pour la défense cette année».
«La France assure au quotidien la force de l'OTAN. Vous menez notre groupement tactique multinational en Roumanie et vous avez déployé les forces en Estonie. Un système français de défense aérienne Samp/T protège les frontières de l'OTAN en mer Noire, les avions de chasse français patrouillent le ciel de la Baltique et les capacités nucléaires de la France contribuent à la sécurité d'ensemble de l'Alliance», a-t-il poursuivi.
«La Russie continue son assaut contre l'Ukraine tout en se rapprochant toujours plus de ses alliés, la Chine, l'Iran, la Corée du Nord. Après les livraisons de munitions et de missiles balistiques, la Corée du Nord a maintenant envoyé des soldats combattre et mourir aux côtés de la Russie. En retour, la Russie fournit à la Corée du Nord des financements et la technologie des missiles. C'est très préoccupant. Ces missiles représentent une menace directe pour le territoire des États-Unis, de l'Europe, de l'euro-atlantique, de l'Indo-Pacifique, y compris le Japon et la Corée du Sud», a voulu voir Mark Rutte.
«La Chine soutient l'économie de la Russie, facilite son industrie de défense, amplifie son récit sur l'échelle mondiale. La Russie travaille avec la Corée du Nord représente une menace que nous devons affronter ensemble pour assurer la protection et la sécurité de nos peuples», a continué le secrétaire général.
«Nous avons fait des progrès significatifs pour accélérer la capacité et la production de nos industries de défense et reconstituer nos stocks. Nous devons aller plus vite. Plus loin et pour ce faire, nous avons besoin de plus de coopération de défense transatlantique et plus de défense. Plus nous dépensons pour notre défense, plus nous réduisons le risque de conflits futurs», a-t-il rajouté.
«Le défi immédiat auquel nous sommes confrontés, c'est le soutien à l'Ukraine», a martelé Mark Rutte.
«Je voudrais vous remercier de tout ce que vous avez fait depuis 2 ans et demi. La France a livré des systèmes avancés d'artillerie, de défense aérienne, des blindés. Vous avez été parmi les premiers à équiper et former toute une brigade ukrainienne. La brigade Anne de Kyiv et vous vous êtes engagé à envoyer des chasseurs mirage en début d'année prochaine», a-t-il rappelé.
«La relation transatlantique pour l'Ukraine et pour l'Europe tout entière» est un moment important a tenu à faire savoir le président français, Emmanuel Macron, précisant: «Pour la sécurité de nos citoyens, il nous faut une Ukraine forte, une Europe forte et une Alliance forte».
«Nous continuerons de plaider pour que le temps et ses Alliés apportent tout leur soutien à l'armée ukrainienne aussi longtemps qu'il le faudra. C'est l'unique voie vers des négociations», a insisté le président français.
«Nous allons parler aujourd'hui de l'importance de poursuivre ce soutien à l'Ukraine qui se prépare à affronter ce qui pourrait être l'hiver le plus difficile depuis 2022. Nous devons réaffirmer notre engagement à tenir le cap dans la durée, et nous ne pouvons pas nous contenter que l'Ukraine continue à se battre. Nous devons faire payer un prix plus lourd à Poutine et à ses amis autoritaires qui lui facilitent la tâche. En fournissant à l'Ukraine le soutien dont ce pays a besoin pour changer la trajectoire du conflit», a conclu le secrétaire général de l’OTAN.
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