L'année, qui se termine, a été marquée par divers événements importants. Comme la tradition le veut, à chaque fin d'année, nous essayons d'illustrer cette fin d'année par dix événements les plus importants qui ont marqué l'actualité internationale.
Ce n'est à vrai dire par une tâche facile car chaque région du monde considère que les événements les plus importants ont eu lieu sur leur zone politique. Cependant nous allons tenter de nous focaliser sur les plus importants qui ont touché le globe en 2019 avec un regard venant de Paris.
Il y a 30 ans déjà avec la chute du mur de Berlin, cette fin d'année a largement été marquée par l'anniversaire marquant la fin de la disparition du camp socialiste en Europe. Cet anniversaire est un symbole pour les peuples des pays européens mais aussi du monde entier car il a été une source d'espoir pour un monde meilleur avec plus de démocratie et de paix. Il y a 30 ans, ce vent d'espoir a soufflé à partir d'une réunion mémorable qui a eu lieu au large de Malte en décembre 1989 entre les dirigeants de l'URSS et des États-Unis de l'époque: Mikhail Gorbachev et George W. Bush.
À Paris, le 15 avril, un symbole important de la capitale française mais aussi de la France et du monde chrétien, la cathédrale Notre-Dame, a brûlé. Bien que de nombreuses œuvres d'art et reliques religieuses stockées dans la cathédrale aient pu être transférées dans un endroit sûr au tout début de la catastrophe, d'autres ont été gravement endommagées et certains objets d'art ont même été détruits par l'incendie.
Au cours de l'année écoulée, la Maison Blanche a franchi une étape qui, non seulement, a exacerbé les relations entre Moscou et Washington mais qui a également considérablement aggravé la situation dans le monde dans son ensemble. Le fait est qu'au mois d'août, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement du Traité sur l'élimination des missiles à portée intermédiaire et à courte portée (Traité INF) et, qu'apparemment, ils ne souhaitent pas prolonger le Traité sur la réduction des armes stratégiques (START-3) dont ce dernier expire en février 2021. Soit dit en passant, le traité START-3 est le dernier dont les États-Unis ne se sont pas encore retirés. En fait, c'est le seul obstacle à la nouvelle course aux armements nucléaires.
Le président américain Donald Trump a annoncé le 27 octobre qu'à la suite d’un assaut des forces spéciales américaines en Syrie, le chef de l’organisation Etat islamique (EI) Abou Bakr Al-Baghdadi a été tué. Selon des informations provenant de Washington, le terroriste ayant pris la fuite dans un tunnel souterrain a fait exploser un engin explosif. Une analyse génétique a confirmé la mort d'Al-Baghdadi. L'opération visant à éliminer le «terroriste n ° 1» ressemblait à une opération spéciale similaire menée par les Américains en 2011 à Abbottabad au Pakistan dans laquelle Oussama Ben Laden a été tué.
Un sommet de l'Otan, dédié au 70e anniversaire de ce bloc militaro-politique, s'est tenu à Londres les 3 et 4 décembre. L'atmosphère du sommet était cependant loin d'être festive. La raison principale en est que le président français Emmanuel Macron a annoncé peu de temps avant le sommet la «mort cérébrale» de l'Otan en raison du manque de coordination entre les États-Unis et ses alliés européens. Il y a une grande friction entre les membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord et la Turquie car cette dernière veut mener une politique étrangère plus indépendante et récemment un peu plus proche de la Russie. Par conséquent, il n'est pas du tout surprenant qu'au sommet de Londres, les membres de l'Otan ne soient pas parvenus à un consensus sur le sens de l'existence de l'Alliance de l'Atlantique Nord dans le cadre actuel des conditions modernes.
À Paris, le 9 décembre, une réunion des chefs d'État au «format Normandie» a eu lieu. La Russie, l'Allemagne, la France et l'Ukraine ont discuté pour trouver un règlement sur la situation dans le Donbass. Il est à noter que des réunions dans ce format n'ont pas eu lieu depuis 2016. On pense que cette réunion de Paris pourra mettre un terme à l'effusion de sang dans l'est de l'Ukraine.
Le même jour, le 9 décembre, le comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage (AMA), réuni à Lausanne, a infligé une peine sévère à la Russie en empêchant ses athlètes de participer à des compétitions internationales à tous les niveaux. De plus, la Russie ne sera pas en mesure durant cette période d'accepter et de déposer des candidatures pour la future tenue de tels événements. Certes, la partie russe a l'intention de faire appel de cette décision de l'AMA devant le TAS (Tribunal Arbitral du Sport).
Le 10 décembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a effectué une brève visite à Washington, où il s'est entretenu avec son homologue américain Mike Pompeo et ensuite avec le président américain Donald Trump. Il s'agissait de la première visite du chef de la diplomatie russe dans la capitale américaine depuis mai 2017, depuis sa dernière rencontre avec le chef de la Maison Blanche. Depuis lors, «beaucoup d'eau a coulé», mais les relations russo-américaines ne se sont pas améliorées pour atteindre «un bas niveau». Les experts donnent avec prudence leur expertise après cette réunion. Selon eux, on devrait assister à un processus de réchauffement progressif des relations entre Moscou et Washington.