De nouveau des accusations fusent du camp occidental pour montrer du doigt son ennemi (l’Iran) d’avoir fait sauter en vol le Boeing 737 ce mercredi 8 janvier. Dès le 9 janvier la version officielle de l’incident technique (Boeing est connu pour ses défaillances techniques) est changée en mode MH17, de cet avion de ligne abattu au-dessus du Donbass, à croire que nous pouvons parler tristement du virus MH17 quand l’Occident éternue.
Ce jeudi 9 janvier le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré, comme l’écrit Le Monde «que plusieurs sources de renseignement, y compris canadiennes, laissent penser que le Boeing 737 qui s’est écrasé mercredi près de Téhéran a été «abattu par un missile iranien sol-air»». Cependant, Justin Trudeau, n’apporte pas les preuves de ses accusations. Rien que pour un simple accident de la route, avant de pouvoir accuser, il faut apporter la preuve de la responsabilité. C’est d’ailleurs ce que les autorités iraniennes réclament : la publication des preuves du Premier ministre canadien. D’ailleurs, pourquoi ce dernier n’a-t-il pas tout simplement publier ces preuves qui représentent aussi un intérêt mondial car la paix dans le monde dépend de la situation en Iran? De nombreuses guerres ont déjà été réalisées par l’emploi de fausses accusations. Le triste exemple du MH17 fait date dans les livres d’Histoire, par exemple.
Pour une fois, la France avec son ministre des affaires étrangères français, certainement échaudée par ses erreurs diplomatiques du passé, reste prudente avant d’accuser l'Iran. Le journal Le Monde l’écrit dans ses colonnes: «La France est disponible pour contribuer à l’expertise nécessaire» mais «avant les spéculations, il faut établir la vérité dans les conditions de transparence les plus totales», a ajouté le patron de la diplomatie française, refusant de confirmer les informations du Canada.
Après le meurtre du général iranien, curieusement dépeint comme un terroriste par des média proches d’Israël comme Bild, alors que ce dernier a participé à écraser l’EI, l’Iran choisit, comme l’écrit Le Monde, la voie de la diplomatie dans son attitude: «L’Iran, appelle le Canada à partager ses informations», «invite Boeing et l’Ukraine à participer à l’enquête».
La communauté internationale a été sous le choc de la destruction du vol MH17. Hélas, les éléments de preuves de cette catastrophe, qui a eu lieu dans le ciel du Donbass, ont été utilisés pour des actions politiques pour accuser la Russie dans un agenda de guerre tentant de gagner la population mondiale à la stratégie occidentale permettant l’emploi de la force.
Comme pour le MH17 les gros média américains, qui sont d’ailleurs dans la ligne éditoriale du Bild, lui, basé à Berlin, ont publié dans l’instant des informations pour accuser l’Iran en parlant de surcroît de sources anonymes : «Les chaînes de télévision américaines CNN et CBS ainsi que le magazine Newsweek citaient, elles, des responsables des renseignements, sous couvert d’anonymat, se disant convaincus que la défense antiaérienne de Téhéran a abattu le vol PS752 d’UIA juste après son décollage».
Faut-il parler de «virus MH17». Juste après le meurtre du général iranien (ces mêmes média cités plus haut discutent sur le droit d’employer le mot «meurtre») alors que des drones américains volent dans le ciel iranien, la communauté internationale est peut-être de nouveau face à une nouvelle attaque du genre MH17 qu’il faut bien ici oser nommer «virus MH17».
Simon Weinkerl