Un ex-officier de la CIA suggère que le transpondeur de l’avion ukrainien a été piraté par les États-Unis provoquant une attaque de l’Iran.
Philip Giraldi, ex spécialiste du contre-terrorisme et officier de renseignement militaire de la CIA, a écrit un article dans l’American Herald Tribune dans lequel il spécule sur le fait que les États-Unis ont lancé plusieurs cyber-attaques, une sur un système de défense anti-missiles iranien, et une autre sur le transpondeur de l’avion ukrainien abattu en Iran le 8 janvier.
Giraldi explique que l’opérateur iranien de missiles a subi un «brouillage» extrême et que le transpondeur du vol 752 d’Ukraine International Airlines a été éteint plusieurs minutes avant le lancement des deux missiles Tor de fabrication russe.
«L’arrêt du transpondeur, qui aurait automatiquement signalé à l’opérateur et à l’électronique de Tor que l’avion était civil, indiquait au contraire automatiquement qu’il était hostile. L’opérateur, ayant été particulièrement informé de la possibilité de l’arrivée de missiles de croisière américains, a alors tiré», a-t-il déclaré.
Selon M. Giraldi, le système de missiles Tor utilisé par l’Iran est susceptible d’être piraté ou «usurpé» et, simultanément, le transpondeur du vol 752 a été mis hors service «pour créer un accident d’aviation qui serait attribué au gouvernement iranien».
«Le Pentagone aurait mis au point des techniques qui permettent de tromper les radars ennemis avec des cibles fausses et mobiles», a-t-il dit.
«La même technologie peut, bien sûr, être utilisée pour modifier ou même masquer le transpondeur d’un avion de ligne civil de manière à envoyer de fausses informations sur l’identité et la localisation. Les États-Unis ont des capacités de cyber-guerre nécessaires pour brouiller et modifier les signaux des transpondeurs des avions de ligne et des défenses aériennes iraniennes. Israël a probablement les mêmes capacités», a dit M. Giraldi.
L’Iran a affirmé la semaine dernière que le «sabotage ennemi» ne peut être exclu dans la destruction de l’avion.
Le général de brigade iranien Ali Abdollahi a suggéré que les systèmes de défense antimissile américains ont été piratés pour faire croire que le vol 752 était un missile entrant.
Le président iranien Hassan Rouhani a également accusé les États-Unis d’être responsables du crash de l’avion, en déclarant que: «La racine de toutes les douleurs remonte à l’Amérique… cela ne peut pas être une raison pour nous de ne pas en examiner toutes les causes».
Le Parlement iranien a également déclaré que «nous sommes dans une confrontation puissante avec les criminels américains et nous ne permettons pas qu’une erreur… ouvre la voie à une mauvaise exploitation de ce drame par les ennemis».
Giraldi conclut en disant que la guerre électronique menée par les États-Unis pour abattre un avion civil et le mettre sur le dos de l’Iran «suggère un événement prémédité et soigneusement planifié» pour créer un false flag pour la prochaine guerre mondiale.