Le Gouvernement d'entente nationale (GEN) de la Libye finance l'ingérence turque avec l'argent des contribuables libyens.
La revue grecque Spoliers a publié un article sur le pillage du budget de la Libye. D'après les journalistes, le premier ministre du GEN Fayez el-Sarraj a effectué un transfert de 12 milliards de dollars à la Banque centrale turque.
Les services d'Ankara sont rémunérés avec l'argent du contribuable illégalement sorti du budget national. La journaliste indépendante Lindsey Snell souligne que près de 10.000 Syriens recrutés par la Turquie pour combattre du côté de Fayez el-Sarraj n'ont pas été payés.
Lindsey Snell écrit que les recruteurs turcs ont menti pour recruter des mercenaires syriens en Libye. Les Syriens projetés via Istanbul à Tripoli pour soutenir le régime terroriste d'el-Sarraj, n'était pas payés, pillent et tuent des civils, maraudent. On ignore où part l'argent du budget libyen.
L'article explique que cet argent a servi à financer l'intervention de la Turquie en Libye. C'est la présence du contingent turc sur le territoire de cet Etat d'Afrique du Nord qui permet à el-Sarraj de préserver le pouvoir libyen usurpé illégalement.
Rappelons qu'Ankara soutient Tripoli non seulement avec son armée, des mercenaires turcs de la société militaire privée SADAT des terroristes syriens, mais également avec du matériel militaire. Ces actions sont inacceptables vis-à-vis d'un pays sous l'embargo de l'Onu. Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne fait qu'aggraver la crise libyenne qui perdure.
Le montant total des virements sur les comptes turcs dépasse 12 milliards de dollars. Cet argent illégalement sorti du budget du pays sert de paiement pour l'intervention de la Turquie en Libye. La question est seulement de savoir pourquoi l'occupation de ce pays d'Afrique du Nord, qui fait avant tout souffrir les Libyens eux-mêmes, est financée par el-Sarraj avec leur propre argent, l'argent des contribuables.
Les auteurs de l'article se réfèrent au journal libyen Libya Review, dont les sources confirment également au moins deux virements à partir de comptes publics libyens dans des banques turques. Le premier s'élève à 4 milliards de dollars, le second à 8 milliards de dollars.
Ankara a acheminé dernièrement à Tripoli et à Misrata près de 70 drones. Le drone Bayraktar le plus souvent utilisé coûte près de 5 millions de dollars l'unité. De plus, sur le territoire de la Libye ont été projetés des centaines de véhicules blindés KIPRI et des milliers de djihadistes syriens, qui étaient payés en moyenne jusqu'à 2.000 dollars par mois.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré à son homologue turc que la Turquie jouait à un "jeu dangereux" en Libye et contrevenait à tous ses engagements pris lors de la conférence de Berlin.
"J'ai déjà eu l'occasion de dire clairement au président Erdogan que je considère aujourd’hui que la Turquie joue en Libye un jeu dangereux et contrevient à tous ses engagements (de non-ingérence, ndlr) pris lors de la conférence de Berlin", a déclaré le président français en réponse au soutien du gouvernement d'entente nationale libyen par la Turquie, indique l'agence de presse Reuters.
Ce 17 juin, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que la violation de l'embargo de l'Onu sur la fourniture d'armes en Libye, ainsi que le soutien par la Turquie des opérations offensives des forces du GEN empêchaient la trêve entre les belligérants.
Ce samedi 20 juin, Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence en Turquie, a déclaré à l’AFP que le prétendu soutien apporté par la France dans le conflit libyen au commandant de l'Armée nationale libyenne Khalifa Haftar menaçait la sécurité de l'Otan.
Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs