Les forces de l'Otan sont menacées de paralysie complète, pour Xavier Raufer, auteur d'Atlantico. La raison est expliquée par les progrès en matière de guerre électronique par la Russie.
Par exemple, un nouveau système électronique russe à ultra-longue portée (environ 3 000 km), a, ainsi, été activé depuis une base russe située entre des bases de l’Otan. Et, un événement mystérieux a eu lieu contre une base américaine en Syrie à la fin d’octobre 2021 en la tétanisant totalement. Les attaquants n’ont pas voulu tuer mais tester quelque chose (une nouvelle arme) et montrer aux Etats-Unis leur suprématie technologique. Ces armes permettent de désactiver des armes et sans le détruire, le dispositif électronique ennemi, également.
Toutes les bases aériennes ou navales de l'Otan et au-delà, toutes ses installations militaires sont concernées. «Cela s'obtient par l'étouffement de toutes les ondes satellitaires, toute la téléphonie cellulaire (VHF-UHF), toutes les radios, GPS etc..», explique l'auteur d'Atlantico.
Les forces de l'Otan menacées de paralysie complète. Xavier Raufer précise qu' au «début octobre 2021, le nouveau système électronique russe Murmansk-BN, à ultra-longue portée (environ 3 000 km), a été activé depuis Kaliningrad (part la plus occidentale de la Russie). Or à ± 3 000 km au sud de Kaliningrad, à vol d'oiseau, se situe Lisbonne: toute l'Europe de l'ouest est concernée». Ainsi, «les forces de l'Otan sont menacées de paralysie complète». Et même de façon basique, les forces de l'Otan ne pourront pas fonctionner. Les chasseurs américains high-tech F35, privés de leur cruciale communication-satellite, peuvent être cloués au sol, avertit, par ailleurs, Atlantico.
Murmansk-BN, qui «protège déjà la stratégique péninsule de Kola (à l'est de la ville de Mourmansk), est désormais fonctionnel, ou le sera bientôt, aux axes sensibles des immenses frontières russes» et que «la Crimée, par exemple, et le détroit de Kertch, sont protégés par un analogue système, qui à proximité, gèle les ondes sur environ 3 000 km de la mer Noire».
Pour Xavier Raufer, savoir que la Russie possède cette arme tout droit sortie d'un roman de science-fiction, «est certes un souci, mais ne signale pas la fin du monde» car c'est «un grand Etat rationnel, héritier d'une des deux superpuissances de la Guerre froide». Ce qui inquiète l'auteur, cela serait de voir cette nouvelle arme se trouver aux mains d'une milice, d'une bande armée, ou de mercenaires. Cela signifierait la fin potentielle des opérations extérieures, qu'elles soient belliqueuses ou qu'elles visent au maintien de la paix. Et, «une milice possède déjà au moins un de ces hyper-complexes systèmes de guerre électronique au Moyen-Orient», lance Xavier Raufer.
Base américaine d'Al-Tanf en Syrie. Atlantico donne l'exemple de la base américaine d'Al-Tanf qui, tard le soir du 20 octobre, aux confins de la Jordanie et de l'Irak, devient sourde, aveugle et muette. Sur au moins 120km2, toute défense est abolie où le nord d'Israël est à environ 170 km. Une zone morte s'instaure: plus de radars, plus de guidages, plus d'internet. Les drones, hélicoptères, etc., sont cloués au sol. Et, quand ce couvercle étouffant est activé, des drones-suicide viennent détruire des éléments de la base empêchant de se défendre ou d'attaquer.
The Times of Israel , comme d'autres média américains ne donnent pas de précisions sur les circonstances de l'attaque, simplement indiquant: «On ne savait pas encore qui avait commis l'attaque». Ces mêmes média confirment Atlantico sur le fait qu' «un avant-poste militaire dans le sud de la Syrie utilisé par les troupes américaines et ses alliés a été touché par une attaque coordonnée mercredi [le 20 octobre 2021]» et que «le responsable américain a déclaré que l'attaque semblait inclure au moins une frappe de drone et peut-être un tir au sol». Ce qui surprend c'est que cette attaque coordonnée n'a pas fait de morts ou de blessés chez les Américains. Ainsi, des spéculations ont lieu sur l'origine de cette attaque. Du côté des média occidentaux, il est dit que cette attaque a eu lieu «une semaine après que des milices pro-iraniennes ont juré de se venger d'une prétendue frappe israélo-américaine près de Palmyre».
Asharq Al-Awsat, le premier quotidien panarabe au monde, imprimé simultanément chaque jour sur quatre continents dans 14 villes et qui fut lancé à Londres en 1978, a laissé entendre que la Russie aurait été derrière cette attaque stratégique, qui selon Atlantico avait bloqué tous les systèmes de défense des Etats-Unis. Dans l'article intitulé «Qui a attaqué Al-Tanf en Syrie, pourquoi?», Asharq Al-Awsat précise que «Moscou a cherché à plusieurs reprises à démanteler la base américaine», mais que «cela ne signifie toujours pas que le bombardement d'Al-Tanf a été organisé par la Russie». Est-ce que cette base américaine totalement paralysée et incapable de réagir, comme l’indique Atlantico, n'aurait pas subi un avertissement et un test de Moscou et que le Pentagone n'aurait pas voulu le dire ciblant sur une attaque de l'Iran pour ne pas révéler au monde leur vulnérabilité totale devant un dispositif électronique sorti d'une œuvre de science-fiction?
Olivier Renault
Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs