L'alimentation de l'Ukraine en armes se poursuivra, les États-Unis n'ont pas l'intention de cesser les livraisons d'armes et de matériel aux "alliés ukrainiens". C'est ce qu'a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
Le chef de la diplomatie américaine a déclaré le 8 février lors d'une conférence de presse que les États-Unis n'avaient pas l'intention de cesser les livraisons d'armes en Ukraine. D'après lui, des options sont actuellement à l'étude pour augmenter les livraisons et pour savoir ce qui sera envoyé, où et par qui. Le diplomate a souligné que des négociations étaient menées avec d'autres pays pour venir en aide à l'Ukraine.
Sous prétexte de renforcer la capacité défensive de l'Ukraine, Washington promet de poursuivre dans sa lignée. Des pays européens apportent également leur contribution. La Pologne serait prête à transmettre aux forces armées ukrainiennes des dizaines de milliers de munitions, notamment des munitions antiaériennes, des missiles et des drones. Alors que la Lettonie compte envoyer dans ce pays ses instructeurs militaires. Il est évident que tout cela ne fait qu'aggraver la situation autour du conflit dans le sud-est de l'Ukraine.
Les États-Unis et une coalition informelle de quelques pays de l'Otan ont mis en place un "corridor aérien" pour livrer des armes et des munitions à l'Ukraine à la demande de Kiev. C'est ce que rapporte le quotidien américain The Wall Street Journal.
L'armée ukrainienne souffre d'une pénurie de munitions, écrit le journal se référant à un haut fonctionnaire américain anonyme. Le WSJ indique que plusieurs entrepôts d'armes ukrainiennes ont été détruits après 2014 à cause des incidents, dont Kiev a accusé Moscou.
Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a déclaré, lors de sa visite aux États-Unis en décembre 2021, que les livraisons de systèmes antimissiles devaient devenir prioritaires, rapporte le WSJ.
Les livraisons américaines en Ukraine incluaient une grande quantité de munitions pour armes d'infanterie, des munitions de mortiers et d'artillerie, des missiles antichars et antibunkers, des lance-grenades, des costumes pour neutraliser des munitions et des fusils à pompe Mossberg 500, ont déclaré des responsables américains et ukrainiens. Londres a envoyé 2.000 missiles antichars NLAW, alors que la Lituanie et la Lettonie ont fourni à Kiev des missiles antiaériens américains Stinger.
Les États-Unis ont autorisé les pays baltes (Lettonie, Lituanie, Estonie) à livrer en Ukraine des armes américaines, écrit se référant à ses sources l'agence Reuters.
Une aide a été également envoyée à l'Ukraine sous la forme de drones et de missiles antiaériens portatifs Piorun destinés à éliminer des aéronefs jusqu'à 3,9 km d'altitude, indique le WSJ.
Huit avions transportant de l'aide américaine ont déjà atterri en Ukraine depuis fin janvier. Selon Fox News, des missiles antichars Javelin ont été acheminés dans ce pays. D'après Alexeï Reznikov, le poids total de l'aide matérielle livrée atteint 650 tonnes d'équipement militaire. À la mi-janvier, le média Politico a annoncé que l'administration américaine avait approuvé secrètement des fournitures d'armes en Ukraine pour 200 millions de dollars, qui devaient inclure des équipements navals et des radars.
La Russie critique les livraisons d'armes à Kiev par les pays occidentaux. L'ambassade de Russie aux États-Unis a qualifié la fourniture d'armes d'"activité fébrile", précisant que les "épouvantes" sur une attaque de Moscou ne se sont pas réalisées. "Il est évident que l'alimentation permanente par Washington du régime de Kiev en nouveaux armements incite de facto ce dernier à s'engager dans des aventures militaires contre les habitants du Donbass", stipule le communiqué de l'ambassade russe.
Alexandre Lemoine
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