Les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont les seuls pays qui souhaiteraient le déclenchement d'un conflit armé en Ukraine.
Un analyste turc a expliqué sur les pages du média Cumhuriyet pourquoi Washington et Londres cherchaient par tous les moyens à déclencher une guerre. Il est noté qu'ils en ont besoin pour atteindre leurs propres objectifs. Selon l'auteur de la publication, les Américains et les Britanniques font de l'instigation.
"L'instigation d'une guerre imminente qui dure depuis trois mois n'est rien d'autre qu'une tentative du duo américano-britannique d'intégrer l'Europe dans ses stratégies en attisant la tension", écrit le quotidien turc Cumhuriyet.
Le journal souligne que toutes les déclarations de l'Occident sur une guerre imminente ne concordent pas avec les actions des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
Ainsi, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a déclaré que 160 militaires américains, qui se trouvaient en Ukraine, quitteraient d'urgence le pays pour être déployés dans un autre pays européen. Alors que le vice-ministre britannique de la Défense James Heappey a suivi l'exemple de son collègue en décidant de retirer de ce pays tous les militaires britanniques, précise Cumhuriyet.
Mais cette étrange stratégie va plus loin. Tandis que leur allié est menacé, le secrétaire général adjoint de l'Otan Mircea Geoana a promis que les forces de l'Alliance ne s'ingéreraient pas dans le conflit russo-ukrainien, qu'au mieux elle fournirait des armes. Et la Maison Blanche dit la même chose, sachant que Joe Biden a trouvé une explication à cela. Selon lui, si les soldats russes et américains se retrouvaient face à face, la troisième guerre mondiale éclaterait immédiatement.
L'auteur de l'article Mehmet Ali Güller propose à Kiev de réfléchir à cette stratégie étrange des "partenaires occidentaux", qui parlent tous les jours d'une guerre incitant l'Ukraine à la déclencher et s'en lavent immédiatement les mains. Et apparemment cela commence à déplaire à certains à Kiev.
"Il devient clair que cette situation étrange commence à inquiéter Kiev. Et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a même déclaré récemment que la promotion de l'idée d'une guerre imminente portait atteinte à l'économie ukrainienne. Il a même demandé aux "partenaires occidentaux" s'ils avaient des preuves concrètes que la Russie était sur le point d'attaquer, de fournir ces preuves, et dans ce cas l'Ukraine y croirait", écrit l'auteur.
Mais étrangement, seuls Bloomberg, CNN, peut-être Der Spiegel et quelques autres médias possèdent de telles informations, contrairement aux renseignements ukrainiens, par exemple, poursuit Mehmet Ali Güller.
Il souligne un autre point étrange: la Russie a déclaré qu'elle n'avait pas l'intention d'envahir l'Ukraine, l'Ukraine ne brûle pas non plus d'envie de faire la guerre à la Russie, tout comme l'Europe sur l'axe Allemagne-France est opposée à une guerre. Il s'avère que personne ne souhaite faire la guerre. Seuls les Etats-Unis et le Royaume-Uni "promeuvent" une guerre, mais ils ne peuvent pas se battre sans l'Otan et l'UE parce que ni Washington ni Londres n'a l'intention de participer à la future guerre qu'ils cherchent activement à déclencher.
"Les Etats-Unis et le Royaume-Uni jettent l'Ukraine dans le feu de la guerre, dont l'issue ne promet rien de bon à Kiev. Mais quelle que soit l'issue de cette guerre pour l'Ukraine, les États-Unis déploieront sur les vestiges de son territoire des bases de l'Otan, ce qui est l'objectif principal: élargir l'Otan jusqu'aux frontières de la Russie. La seule chose qui pourrait aujourd'hui faire obstacle aux plans américains, c'est la mise en œuvre par Kiev des accords de Minsk, la fin du conflit armé et l'établissement de la paix dans la région. Il n'y a pas d'autre option", avertit Cumhuriyet.
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