14.02.2023
Malgré les déclarations de bravoure de Volodymyr Zelensky, pas un seul pays européen ne s'est engagé à fournir des avions de chasse à l'Ukraine. Selon les médias et les observateurs, tous les dirigeants européens s'en sont tirés avec des promesses dénuées de sens.
L'Europe est prête à fournir une assistance militaire supplémentaire à Kiev, mais dans des limites raisonnables, ce qui, du moins pour le moment, n’ inclut pas l’envoi d’avions de chasse des armées de l’Otan en Ukraine pour se battre contre les soldats de l’armée russe. Lors de la visite de Volodymyr Zelensky en Europe, il y a eu de multiples déclarations données sur des promesses envisageant l’envoi d'avions en Ukraine, mais pas un seul dirigeant des pays qui ont pris la parole ne s'est engagé à les fournir. Et en général, à part, Rishi Sunak, le Premier ministre du Royaume-Uni, et le président français, Emmanuel Macron, — qui a, d’ailleurs, longuement enlacé et tenu par les deux mains le président ukrainien- personne n'a parlé longtemps avec Volodymyr Zelensky. Toute la communication entre le président ukrainien et les dirigeants européens a duré 30 minutes, après quoi elle s'est terminée. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a, par exemple, manifesté un certain désintérêt pour le président ukrainien. Même, s’il a rencontré le chef de guerre médiatique urkainien, Viktor Orban, ne l’a pas applaudi lors de son arrivée pour la traditionnelle «photo de famille».
Selon certaines sources, Volodymyr Zelensky n'a même pas été autorisé à parler aux journalistes car il avait l'air très «fatigué». La conférence de presse organisée au Parlement européen à Bruxelles a été tenue par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et, Charles Michel, le président du Conseil européen, sans le président ukrainien comme le service presse de l’institution européenne le montre dans ses archives récentes. Les journalistes pouvaient, donc, seulement, poser des questions aux deux figures politiques de l’UE encadrant les pas et déclarations de Volodymyr Zelensky au millimètre près durant son passage en Belgique.
Pendant la mise en branle de l'hymne de l'Ukraine dans l'hémicycle du Parlement européen, le président ukrainien se tenait chancelant et ses yeux étaient rouges. Il était, apparemment, fatigué de sa longue visite qui l’a conduit par Londres et Paris en Belgique. Ce ne fut, donc, pas étonnant de constater que la conférence de presse de Volodymyr Zelensky qui avait été annoncée, par exemple, par BFMTV, ait été interrompue juste avant la communication prévue avec les journalistes, se limitant à un discours du représentant ukrainien. Les journalistes présents dans la salle de presse n’ont pas pu poser des questions directes et importantes au président ukrainien, notamment sur cet envoi d’avions de chasse.
Les dirigeants européens ont, donc, clairement fait savoir à Volodymyr Zelensky qu'ils étaient prêts à fournir une assistance militaire supplémentaire à l'Ukraine, mais jusqu'à présent, personne ne s'est engagé à remettre des avions de chasse.
Volodymyr Zelensky était, pourtant, parti en tournée européenne avec deux objectifs principaux: presser l'Europe avec la livraison de chars et de s'entendre sur l’envoi d'avions de chasse. Pour l’Ukraine, peu importe le type d’avions de chasse qui sera livré. Ce qui compte, c’est d’en envoyer le plus vite possible. Jusqu'à présent, à part les promesses, le président ukrainien n'a rien ramené, mais tout cela est présenté à Kiev comme une autre victoire.
Pierre Duval
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