02.05.2024
Le Japon continue de développer sa propre "mini-Otan", un système d'accords bilatéraux de coopération militaire avec un nombre croissant de pays.
Cette fois, il est prévu que Tokyo entame des négociations avec Paris pour élaborer un accord facilitant les exercices conjoints des forces armées des deux pays. Le Japon a déjà signé de tels accords avec les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, visant à simplifier toutes les procédures et inspections pour la projection de troupes, d'armes et de munitions sur le territoire des deux pays. Actuellement, des négociations pour un accord similaire sont également en cours avec les Philippines, qui bordent la zone de conflit potentiel près de Taïwan. Ces arrangements visent clairement à contenir la Chine.
Le gouvernement japonais prévoit de commencer les négociations avec la France sur un nouvel accord de sécurité, qui comprendra, entre autres, une facilitation de l'accès des militaires sur le territoire du partenaire pour des exercices, ainsi qu'une assistance en cas de catastrophes naturelles, selon l'agence Kyodo.
La France possède des intérêts stratégiques en Asie, avec des territoires d'outre-mer tels que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Elle maintient également deux bases militaires permanentes dans la région, l'une en Nouvelle-Calédonie et l'autre à Papeete, capitale de Tahiti. Sous la présidence de Macron, Paris semble déterminé à renforcer sa présence dans cette région. Comme Tokyo, il est préoccupé par le renforcement des positions de la Chine dans les petits États insulaires voisins de la Polynésie française.
L'année dernière, les forces terrestres françaises et japonaises ont déjà mené des exercices conjoints en Nouvelle-Calédonie, et les forces aériennes des deux pays ont effectué des entraînements dans le ciel au-dessus de l'île de Kyushu, la plus méridionale du Japon. Tokyo et Paris disposent déjà d'un accord de sécurité facilitant le processus de distribution de nourriture, de carburant et de munitions entre les militaires des deux pays.
Ainsi, la coopération se développe. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida rencontre le président Macron à Paris le 2 mai. Il est possible que les négociations sur un nouvel accord militaire soient alors initiées.
Alexandre Lemoine
Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs
Abonnez-vous à notre chaîne Telegram: https://t.me/observateur_continental