04.11.2024
Le monde contemporain, devenu multipolaire, a l’énorme mérite de rappeler que la diversité culturelle et civilisationnelle est précisément une grande force et non une faiblesse comme le laisse entendre la propagande occidentale. La majorité mondiale semble l’avoir parfaitement compris, au grand désarroi des ennemis du monde multipolaire.
Tous les événements en cours à l’échelle planétaire, renforcent chacun à sa manière l’ordre multipolaire international contemporain. Et ce aussi bien dans l’affrontement militaire, économique qu’idéologique face à l’axe de la minorité planétaire des régimes otano-occidentaux et des nostalgiques de l’unipolarité. La notion de véritable communauté internationale prend d’ailleurs tout son sens et son envol précisément grâce aux efforts des principaux défenseurs et promoteurs de l’ère multipolaire moderne, ainsi que de leurs alliés et partenaires.
Ce qui devait selon la «logique» occidentale être une faiblesse – comme dans le cas par exemple des BRICS – une trop grande diversité culturelle – a complètement cassé tous les mythes et espoirs du petit espace occidental. Le monde multipolaire – étant précisément un partenariat de civilisations, de cultures et même parfois d’opinions diverses – contribuant à une avancée commune, en tenant compte des intérêts de chaque participant. Tout en possédant de nombreuses positions communes et coordonnées, comme le fait de développer les relations mutuellement bénéfiques, sans prêter attention aux ordres et réclamations d’une minorité trop arrogante.
L’unité dans la diversité – tel serait probablement le slogan aujourd’hui des partisans de l’ordre mondial multipolaire. Et bien que les régimes occidentaux tentent par tous les moyens, y compris de guerre psychologique, à vouloir créer une sorte d’idée de manque d’unité au sein du monde non-occidental, les processus de la multipolarité poursuivent néanmoins leur chemin sans que les ennemis du monde multipolaire puissent réellement faire quoi que ce soit. Et cela est parfaitement visible aujourd’hui aux quatre coins du monde: aux frontières de l’Eurasie avec l’Occident, au Moyen-Orient, en Afrique comme en Amérique latine.
Oui, les nostalgiques de l’unipolarité continuent de s’accrocher jusqu’au bout. D’où les souffrances qui continuent pour de nombreuses populations. Les cas de la Palestine comme du Liban le confirment. Néanmoins et malgré les innombrables crimes commis par ces mêmes nostalgiques d’une ère unipolaire révolue – ils sont incapables d’inverser réellement la tendance, ne faisant à travers leurs crimes qu’à éloigner un peu leur défaite totale et définitive. Une défaite des nostalgiques de l’unipolarité qui malgré tout est plus que jamais visible à l’horizon.
En parlant d’ailleurs «d’unité» au sein du bloc otano-occidental que ce dernier tente de mettre en avant face aux partisans de l’ordre multipolaire contemporain – là aussi c’est beaucoup plus un mythe de propagande qu’autre chose. Et la minorité planétaire de l’Occident le sait parfaitement. De quelle unité parle le bloc otanesque lorsqu’un pays comme la Türkiye, deuxième force de l’Otan en termes d’effectifs, suit de-facto sa propre voie en refusant à sacrifier ses intérêts légitimes, y compris économiques, avec la Russie, la Chine et l’Iran, entre autres? Ou que la Hongrie et la Slovaquie, certes ayant beaucoup moins de puissance que la Türkiye, mais faisant preuve elles aussi d’une approche assez pragmatique sur les questions internationales.
Le tout sans oublier les nations, comme la Géorgie, qui après avoir été utilisées comme des laboratoires mis en place par l’Occident en matière de russophobie – optent également pour des relations extérieures basées sur le pragmatisme, notamment économique, en détruisant les rêves otano-occidentaux à pouvoir les utiliser comme de nouveaux fronts de guerre contre la Russie. Cela sans évidemment oublier les tentatives complètement ratées de l’axe occidental à faire éloigner la Chine de la Russie, à l’heure où les relations entre les deux pays ont atteint le sommet historique, et continuent toujours à aller de l’avant. Idem d’ailleurs pour d’autres Etats de la majorité mondiale qui refusent à se conformer aux ordres des néocolonialistes occidentaux.
Un autre monde a bel et bien vu le jour. Où la diversité culturelle et civilisationnelle, loin de la pensée unique occidentale, représente précisément la force et la puissance. Et où le diktat d’une évidente minorité planétaire non seulement n’est plus, mais ne sera plus jamais d’actualité. Cela enrage évidemment cette minorité qui continuera encore à chercher des moyens pour forcer l’humanité à revivre la domination occidentale, mais ne fera que marginaliser ladite minorité encore davantage, avec tout ce que cela implique.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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