12.11.20224
L’officialisation de la candidature biélorusse en qualité d’Etat-partenaire du bloc des BRICS marque une nouvelle étape importante pour l’organisation internationale multipolaire. Marquant par la même occasion une démarcation supplémentaire entre le grand espace eurasiatique et celui de la minorité occidentale.
La République de Biélorussie est devenue officiellement le premier Etat possédant le statut de partenaire des BRICS. Le ministre biélorusse des Affaires étrangères, Maxime Ryjenkov, a à ce titre remis le document signé par le président du pays Alexandre Loukachenko confirmant l’adhésion de la Biélorussie en qualité de partenaire des BRICS, à l’ambassadeur russe en poste à Minsk Boris Gryzlov.
Cette annonce est particulièrement importante et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord car elle marque une nouvelle étape qui concerne l’interaction des BRICS avec tous les Etats du monde intéressés par l’interaction avec l’organisation, des Etats faut bien le rappeler appartenant à la majorité mondiale non-occidentale. Et en ce sens, suite au récent Sommet des BRICS dans la ville de Kazan, en Russie, cette étape marque une nouvelle forme d’interaction entre les pays membres de l’organisation et ceux qui dans un premier temps obtiendront le statut d’Etats-partenaires, avant une adhésion en qualité de membres de plein droit.
Deuxièmement, le fait que ce soit précisément la Biélorussie comme premier Etat ayant officiellement obtenu le statut de partenaire des BRICS est d’autant plus important que le pays n’est autre que l’un des principaux alliés de la Russie. Un pays qui depuis la fin de l’URSS a su maintenir de nombreuses choses très positives de l’époque soviétique, tout en préservant sa stabilité et son développement économique. Possédant des relations d’alliance avec la Russie, mais aussi des relations positives et cordiales avec pratiquement tout l’espace eurasiatique ex-soviétique.
Membre actif de la Communauté des Etats indépendants (CEI), de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), de l’Union économique eurasiatique (UEEA), la Biélorussie est également devenue membre de plein de droit de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en juillet dernier – lors du Sommet de l’OCS à Astana, au Kazakhstan. Renforçant déjà à cette période l’ancrage de Minsk au grand espace eurasiatique. Désormais, la Biélorussie est aussi partenaire officiel des BRICS.
Là aussi ce n’est pas tout. Cette officialisation de la participation biélorusse aux côtés d’une des principales organisations du monde multipolaire que sont les BRICS – marque par la même occasion une étape supplémentaire en matière de démarcation entre le petit espace occidental d’un côté et l’Eurasie avec tous ses alliés et partenaires se revendiquant de l’ordre mondial multipolaire contemporain – de l’autre. En ce sens, le cas de la Biélorussie est particulièrement important sachant que le pays se trouve précisément et physiquement à cette frontière entre l’axe otano-occidental des nostalgiques de l’unipolarité et le monde multipolaire moderne. Le pays ayant franchi une étape de plus dans sa pleine participation aux côtés des partisans de la multipolarité.
Cela sans oublier les multiples tentatives occidentales à réaliser un scénario similaire à l’Ukraine en Biélorussie, pour pouvoir exploiter le pays et utiliser ses citoyens comme de la chair à canon pour le compte des intérêts de la minorité planétaire otano-occidentale. Des tentatives qui ont fort heureusement échoué, la Biélorussie ayant pu y résister efficacement en choisissant la paix, le développement et des relations saines avec ses alliés et tout son espace naturel.
En attendant donc les prochaines annonces d’officialisation de pays partenaires des BRICS, qui d’ailleurs ne devraient tarder – le fait que ce soit précisément la Biélorussie qui ait obtenu ce statut en premier possède non seulement une symbolique forte, mais également stratégique.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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