La découverte de traces de corrosion sur des systèmes de secours, malgré une récente révision de 10 mois, a obligé EDF à fermer le dernier réacteur encore en activité à la centrale nucléaire de Flamanville comme l'a fait savoir l'AFP hier. Le second réacteur de la centrale étant déjà à l'arrêt pour sa visite décennale, la centrale ne produit plus d'électricité.
La durée de ce nouvel arrêt «sera définie en fonction de la nature précise des réparations à effectuer», a indiqué dans un communiqué la direction de la centrale récemment placée sous «surveillance renforcée» par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en raison de difficultés.
L'arrêt du réacteur doit au moins durer jusqu'au 2 octobre selon le gestionnaire du réseau électrique à haute tension français RTE.
Dans un communiqué le groupe explique que «EDF et l'ASN ont constaté des traces de corrosion sur certains supports de fixation de systèmes auxiliaires des deux [groupes électrogènes à moteur, ndlr] diesels de secours, ne permettant pas de garantir leur parfaite tenue en cas de séisme. La direction du site de Flamanville 1-2 a pris la décision de remplacer les supports de fixation concernés».
Ce réacteur, qui vient d'être arrêté, avait déjà été arrêté près de 10 mois, d'avril 2018 à fin janvier 2019, pour une révision décennale qui devait durer au départ six mois.
Selon RTE, le redémarrage du réacteur 2 doit intervenir le 5 décembre et signale que la révision du réacteur 2 a été plus longue que prévue avec cinq mois de retard.
L'ASN avait annoncé avoir mis le 11 septembre la centrale nucléaire de Flamanville sous «surveillance renforcée» car l'ASN avait estimé qu'EDF y rencontrait des difficultés. L'ASN avait convoqué le directeur de la centrale mi-juillet afin que celui-ci fasse le nécessaire pour renforcer la maîtrise des activités d'exploitation.
L'EPR, un troisième réacteur est sur le point d'être réalisé à Flamanville mais ce chantier se déroule sous de mauvaises auspices car de nombreux déboires se font déjà signaler. EDF a révélé ce mercredi que des problèmes de fabrication de certains composants ont été découverts sur plusieurs réacteurs nucléaires en France dont sur l'EPR de Flamanville.