Des détenus ont forcé l'administration pénitentiaire britannique de la prison de Belmarsh à transférer Julian Assange dans l'aile médicale de la prison un mois avant le début de son procès.
Sur Twitter, le porte-parole de WikiLeaks, Joseph A. Farrell, a déclaré dans un message vidéo que «la direction de la prison a transféré Julian Assange de l'isolement cellulaire au service médical, où il est hébergé avec d'autres prisonniers. Cette décision est une grande victoire pour l'équipe représentant légalement Assange ainsi que pour ses partisans, qui réclament depuis des semaines l'arrêt du traitement punitif d'Assange. La réinstallation d'Assange est également une énorme victoire pour les prisonniers de Belmarsh. Un groupe de détenus a déclaré à trois reprises au directeur de la prison que le traitement d'Assange était injuste. Après des rencontres entre des prisonniers, des avocats et la direction de Belmarsh, Assange a été transféré dans un autre département pénitentiaire, mais avec seulement 40 prisonniers».
Celui qui apporte cette bonne nouvelle pour le célèbre journaliste d'investigation a cependant déclaré que «de graves inquiétudes subsistaient quant au traitement d'Assange à Belmarsh» car «le fondateur de WikiLeaks n'a toujours pas un accès suffisant à ses avocats, comme même un juge a dû l'admettre lors de l'audition de l'affaire devant la Magistrates Court de Westminster».
Les partisans de Julian Assange continuent de dire qu'il n'a rien à faire en prison et certainement pas dans la prison de Belmarsh. Pour le représentant actuel de WikiLeaks, «c'est une victoire importante pour les soutiens au journaliste qui se battent à l'extérieur de la prison comme à l'intérieur de son enceinte».
Déjà en mai 2019 l'avocate du co-fondateur du site WikiLeaks Julian Assange, a dénoncé le fait que le célèbre journaliste n'avait pas été, car trop affaibli physiquement, en mesure de participer à une vidéo-conférence depuis la prison dans laquelle il est détenu sur la demande d'extradition présentée à son encontre par la justice américaine. Se rajoutant à sa faiblesse physique des inquiétudes sur sa santé mentale ont aussi été évoquées en raison de son traitement subi. Le rapporteur des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, avait expliqué que le prisonnier présentait des symptômes de «torture psychologique» ce qui le rendait incapable de bien étudier ses dossiers surtout qu'il ne pouvait pas consulter ses défenseurs librement.