La semaine prochaine, un tribunal discutera de l'extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis. Le rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, et l’avocate, Jennifer Robinson, ont tenu une conférence de presse en soutien à Julian Assange à Londres ce mardi.
Kristinn Hrafnsson a indiqué que l'état de santé de Julian Assange s'améliorait en prison. La veille, encore, le lundi 17 février, le fondateur de WikiLeaks recevait par une lettre publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, une lettre de soutien d'un groupe de 117 médecins qui dénoncent «la torture psychologique» qui lui serait infligée en prison. Le rédacteur en chef de WikiLeaks a indiqué durant la conférence de presse que Julian Assange ne se trouve plus en confinement solitaire -une peine subie depuis plus d'un an- où il était privé de lumière, de soins médicaux et de tout contact avec le monde extérieur.
Avant une audience du tribunal sur la demande d'extradition qui débutera la semaine prochaine, Hrafnsson prenait la parole lors d'une conférence de presse en soutien à Julian Assange. «Julian Assange est un prisonnier politique. Il s'agit d'un cas politique et, par conséquent, nous devons bien sûr compter sur les politiciens pour inverser la tendance», a expliqué l'actuel rédacteur en chef de WikiLeaks. Le père de Julian Assange, John Shipton, était également présent.
Depuis son arrestation en avril 2019 à l'ambassade d'Équateur où il avait trouvé refuge pendant près de sept ans, le directeur de WikiLeaks est détenu dans la prison de Belmarsh située dans le sud de Londres et connue pour avoir comme prisonniers des criminels comme des djihadistes. Depuis sa prison, Julian Assange, se bat contre une demande d'extradition des Etats-Unis où il fait face à 18 chefs d'accusation dont celui de complot pour piratage des ordinateurs du gouvernement et de violation d'une loi sur l'espionnage en ayant aidé un informateur à publier des documents secrets. Dans l'ensemble, Assange encourt jusqu'à 175 ans de prison.
Nils Melzer, le rapporteur de l'Onu sur la torture, expliquait, début novembre, qu'Assange, 48 ans, était ««entré dans un cercle vicieux d'anxiété, de stress et d'impuissance, typique des personnes exposées à un isolement prolongé et à un arbitraire constant». Depuis 2015, date de son dernier examen médical officiel, toutes les recommandations des médecins ont été «constamment ignorées», assurent les signataires de la lettre de soutien à Julian Assange publiée dans The Lancet.
Reporters sans frontières, RSF, a lancé une pétition avec le hashtag #FreeAssange contre l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis. D'autres personnalités comme Edwy Plenel ont relayé cette pétition.