Le gouvernement des Etats-Unis a prévu l'exécution de quatre condamnés aux 13, 15 et 17 juillet et le 28 août.
Ce vendredi 10 juillet, un porte-parole de la diplomatie européenne a déclaré que l'Union européenne «s'oppose fermement» à la décision des États-Unis de reprendre les exécutions fédérales après 17 ans d'interruption. Peter Stano, porte-parole de Josep Borrell, Haut représentant de l'UE pour pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne, a expliqué que «nous appelons l'administration américaine à reconsidérer (cette décision) et à ne pas donner suite aux exécutions fédérales prévues à partir du 13 juillet».
Le communiqué continue son explication en disant que «cette décision va à l'encontre d'une tendance générale aux États-Unis et dans le monde d'abolir la peine de mort, par la loi ou en pratique» et rappelle que «l'Union européenne s'oppose fermement à la peine de mort constamment et en toutes circonstances» et qu'elle «continuera à œuvrer pour son abolition universelle», dénonçant une pratique «cruelle, inhumaine et dégradante, incompatible avec le droit inaliénable à la vie, qui ne représente pas une dissuasion efficace face aux comportements criminels et qui est irréversible».
Il y a près d'un an, le gouvernement des Etats-Unis a décidé de renouer avec la pratique des exécutions fédérales, dont la dernière remonte à 2003. La justice a, après différents rebondissements, validé en juin l'usage de pentobarbital, la substance utilisée par les autorités pour les injections.
La plupart des crimes aux Etats-Unis sont jugés au niveau des États, cependant les tribunaux fédéraux peuvent être saisis des actes les plus graves ou de ceux commis sur des bases militaires, entre plusieurs États ou dans des réserves amérindiennes.
Pendant les 45 dernières années, seules trois personnes ont été exécutées au niveau fédéral, dont Timothy McVeigh responsable de l'attentat d'Oklahoma City (168 morts en 1995) en 2001.