2020 aurait du être une année exceptionnelle avec la célébration du 100e anniversaire de la canonisation de Jeanne d'Arc lors des fêtes johanniques.
Chaque année en mai, on rend à Orléans hommage à la «la Pucelle» depuis bientôt six siècles.
En mai dernier, l'événement a finalement été reprogrammé du 23 au 27 septembre sans les cérémonies qui s'étendent d'habitude sur une semaine et surtout sans le grand défilé populaire qui mobilise de nombreux admirateurs enthousiastes venus applaudir la jeune lycéenne qui incarne la pucelle.
Bénédicte Baranger, présidente de l'association Orléans Jeanne d'Arc, explique d'après des propos rapportés par Le Parisien que «c'est un crève-cœur» car «il va manquer toute la dimension de l'esprit de Jeanne» tout en rajoutant qu' «il était impossible de faire autrement, il y aurait eu trop de risques à vouloir continuer à mobiliser tout le monde pour tout stopper 15 jours avant».
Situé dans un secteur en zone rouge depuis la fin août, le programme se trouve limité à des spectacles médiévaux, un marché sur une durée de quatre jours, des conférences, des expositions, une vente aux enchères de figurines et un office religieux. La municipalité précise que «nous avons privilégié des animations dans des lieux dont nous pouvions maîtriser la jauge afin d'assurer la sécurité du public».
A l'entrée du marché médiéval pour compter les visiteurs, des portiques seront installés avec aussi du gel et le respect d'une bonne distanciation sociale entre les tavernes. Des contrôles dans une perspective de «combat» et de «non-renoncement» seront mis en place pour vérifier que tout le monde porte bien son masque.