Le ministre des Affaires étrangères de la Macédoine du Nord, Bujar Osmani, a appelé l'UE mardi 15 décembre à empêcher le «chantage» de son pays qui doit faire face à de nouveaux obstacles à son adhésion.
Pour mettre fin à un différend avec la Grèce qui bloquait ses ambitions européennes, la Macédoine du Nord a changé de nom l'année dernière, mais elle fait actuellement face à l'opposition de la Bulgarie qui exige qu'elle reconnaisse les «racines bulgares» de sa langue, de son peuple et de son histoire. Lors d'une conférence de presse en ligne, le ministre des Affaires étrangères, Bujar Osmani, à Prague, a déclaré que «le processus européen ne devrait entraîner le chantage d'aucun pays d'Europe ou des Balkans occidentaux» en estimant que «nos efforts d'entretenir de bonnes relations avec les voisins n'ont pas été récompensés». Il a ajouté que la dispute avec la Bulgarie aurait un impact négatif sur toute la région des Balkans.
La Bulgarie a bloqué les discussions entre les ministres de l'UE sur la candidature d'adhésion de la Macédoine du Nord en novembre. Après des entretiens avec Bujar Osmani, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomas Petricek, a déclaré qu'il espérait qu'un compromis pourrait être trouvé d'ici la fin de l'année. Celui-ci a déclaré que «des pourparlers très intenses sont en cours au sein de l'UE sur la manière de parvenir à une percée ... Nous aimerions parvenir à un compromis cette année», en rajoutant que «l'UE doit conserver (...) le statut de partenaire fiable pour les pays qui mettent en œuvre des réformes et font leurs devoirs».
Saluant le soutien des «26 pays» des 27 membres de l'UE, Bujar Osmani a indiqué que «le soutien des pays européens était le meilleur moyen de renouveler l'enthousiasme et la confiance dans le processus». D'après lui, «soutenir et accélérer le processus d'intégration est le meilleur moyen d'améliorer les relations entre voisins».