20 pays à travers le monde ont interrompu les liaisons de transport avec le Royaume-Uni, car une nouvelle souche de coronavirus y a été découverte. Les voyageurs sont accueillis par du personnel en combinaison et enfermés.
Selon NERVTAG, le groupe consultatif sur les menaces nouvelles et émergentes des virus respiratoires, «la nouvelle souche se transmet plus facilement que la variante précédente, mais rien ne prouve qu'elle est plus susceptible de provoquer une maladie grave ou une mortalité». La nouvelle souche a été découverte dans le sud de Londres et se nomme VUI-202012/01.
Une nouvelle vague de restrictions a été introduite dans Londres. Un isolement complet y est en vigueur.
Dans d'autres pays européens, environ 1000 personnes ont été identifiées porteuses de cette souche.
La France a décidé dimanche de fermer ses frontières avec le Royaume-Uni pour au moins deux jours après la détection d'une mutation du coronavirus dans le pays. Ces deux jours doivent pouvoir permettre de convenir d'un nouveau régime de tests.
A partir de dimanche minuit (heure de Paris) et pour 48 heures tous les déplacements de personnes en provenance du Royaume-Uni, «y compris liés aux transports de marchandises, par voie routière, aérienne, maritime ou ferroviaire», en direction de la France ont été suspendus, a indiqué Matignon à la fin d'un Conseil de défense.
«Le président [Emmanuel Macron] a tenu il y a quelques instants un conseil de défense et de sécurité nationale et a décidé de suspendre la circulation depuis le Royaume-Uni vers la France, (...) et ce pour 48 heures au moins», a déclaré, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des transports sur LCI dimanche.
«Seul le fret non accompagné sera donc autorisé. Les flux de personnes ou de transports en direction du Royaume-Uni ne sont pas concernés», a souligné Matignon, alors qu'une mutation du coronavirus a été découverte en Angleterre qui ne semble cependant «pas entraîner, à ce stade des connaissances, une gravité accrue ou une résistance au vaccin».
L'objectif est de trouver un consensus dans les jours à venir pour gérer cette nouvelle potentielle crise. D'après Jean-Baptiste Djebbari, celui-ci devrait notamment s'appuyer sur «l'obligation d'un test PCR».
Les autorités sanitaires doivent convenir pendant ces 48 heures d'un nouveau programme de tests en collaboration avec ses partenaires de l'Union Européenne.
La Belgique, les Pays-Bas, l'Italie, l'Autriche, l'Allemagne, la Bulgarie, l'Irlande, la Lettonie, la Finlande, la Turquie, le Maroc, le Koweït, la Colombie, la Suisse, l'Argentine et la Lituanie ont maintenant fermé la frontière aux citoyens du Royaume-Uni. La France a,elle, suspendu les liaisons de transport pendant deux jours. En Grèce, toute personne arrivant du Royaume-Uni doit se conformer à une quarantaine hebdomadaire. L'Arabie saoudite a fermé les frontières à tout le monde et annulé tous les vols internationaux.
Ceux qui sont arrivés en Europe depuis le Royaume-Uni ne sont pas autorisés à quitter les aéroports.
Les passagers des vols qui ont déjà atterri en Allemagne ne sont pas autorisés à sortir des aéroports de peur de propager le virus, comme le relate Bild.
Selon le tabloïd, 63 passagers étaient bloqués à l'aéroport de Hanovre. Ils sont arrivés en Allemagne dimanche et attendent maintenant les résultats des tests, qui leur ont été prélevés immédiatement après leur atterrissage. Ils devraient être annoncés ce lundi. Pour atténuer les inconvénients, les voyageurs ont été équipés de lits bébé, précise le journal et «ils sont tous enfermés ensemble dans une pièce sans ventilation».
Bild informe que toute personne qui n'a pas de passeport allemand devra passer un certain temps en quarantaine après l'atterrissage jusqu'à ce que les résultats des tests de coronavirus soient connus. On apprend de cette même source qu' «il n'y avait plus de chambres vacantes dans les hôtels de l'aéroport» et que les voyageurs «seront placés dans une zone séparée où les lits seront disposés». «Il est conseillé à ceux qui le peuvent de refuser de voyager» car «des employés portant des combinaisons de protection travaillent dans les aéroports où les passagers arrivent» d’autant plus que «dix des 62 passagers de Grande-Bretagne bloqués à l'aéroport de Hanovre ont été testés positifs au coronavirus».