Le décès de trois journalistes européens (deux Espagnols et un Irlandais), disparus après une attaque survenue lundi 26 avril dans l’est du Burkina Faso, a été officialisé mardi. Ils «ont été exécutés par les terroristes», a annoncé un haut responsable des services de sécurité burkinabés.
Ce mardi, l’OBS a précisé que les Européens faisaient partie d'une patrouille anti-braconnage qui a été prise en embuscade par des hommes armés près de la réserve de Pama ce lundi. La patrouille comprenait des soldats, des gardes forestiers et des journalistes étrangers.
La BBC souligne que les soldats ont déclaré avoir tenté de former un bouclier protecteur autour des étrangers, mais se sont rendu compte lorsque les tirs ont cessé qu'ils avaient disparu.
La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a déclaré que les corps retrouvés dans la zone semblaient être ceux de deux journalistes espagnols qui avaient filmé un documentaire.
Le Premier ministre Pedro Sánchez a nommé les journalistes David Beriain et Roberto Fraile. «Toute notre affection à la famille et aux proches de David Beriain et Roberto Fraile, assassinés au Burkina Faso. Et notre reconnaissance à ceux qui comme eux pratiquent au quotidien un journalisme courageux et essentiel depuis les zones de conflit», a écrit sur son compte Twitter le Premier ministre espagnol.
La victime irlandaise a été nommée, Rory Young, cofondateur et président du groupe anti-braconnage Chengeta Wildlife. L'organisation l'a qualifié de «leader inspirant».
Cette exécution a provoqué des réactions au delà de l’Espagne et de l’Irlande. «En assassinant des journalistes au Burkina Faso, les terroristes ont montré une fois de plus leur lâcheté et leur vrai visage criminel: celui de défenseurs d'un obscurantisme qui annihile toute liberté d'expression», a réagi sur Twitter le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.