Le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a annoncé le projet de la Commission européenne de créer ses propres unités militaires de «force d'entrée initiale».
Cette déclaration a été faite par l'homme politique à l'issue d'une réunion du Conseil du ministère de la Défense de l'UE durant une conférence de presse du 6 mai.
Josep Borrell a déclaré que la mission de la «force d'entrée initiale», «qui pourrait être mobilisée et intervenir en premier», sera de répondre aux crises. Lors de la réunion des ministres européens de la défense, cette question était l'une des plus importantes. La création d'une «force d'entrée initiale» paneuropéenne a été soutenue par 14 Etats, dont la France et l'Allemagne.
Ces pays estiment que l'UE doit créer une force composée de 5.000 soldats, disposant éventuellement de navires et d'avions, afin d'aider des gouvernements démocratiques étrangers qui nécessiteraient une aide immédiate.
Le but est de développer la défense sur le plan stratégique, technologique et de la recherche. «Il faut 30 ans pour concevoir et développer un système militaire utile qui corresponde à nos besoins», a déclaré Josep Borrell.
Josep Borrell a déclaré que «l'UE doit prendre des décisions plus efficaces et plus rapidement». Parlant de la mise «en place d'un système militaire pour répondre à nos besoins» et que «ce n'est qu'un début» car «il y a beaucoup de théories avant de passer à l'application pratique [réalisation d'une force armée européenne actuellement appelée «force d'entrée initiale»], le responsable des Affaires étrangères de l'UE a indiqué l'objectif d' «augmenter le nombre de personnes pour les missions» avec le «besoin de plus de flexibilité vis-à-vis des crises», en ayant «une coopération plus étroite».
Une telle idée n'est pas neuve puisqu'elle a été discutée une première fois en 1999. Jamais concrétisée, elle a été remplacée en 2007 par un système de groupements tactiques de 1 500 membres prêts au combat afin de répondre à des crises, mais l'UE n'y a jamais eu recours.
A compter de cette année, l'UE dispose d'un budget commun pour développer conjointement des armements et elle prépare une doctrine militaire pour 2022, après avoir détaillé pour la première fois l'an dernier ses faiblesses militaires.