Le général François Lecointre a confirmé dimanche son intention, en accord avec le président de la République, Emmanuel Macron, de quitter son poste de chef d'état-major des Armées (CEMA) «après le 14 juillet».
«J'ai demandé au président de la République de me laisser partir, à partir de 4 ans de mandat, c'est-à-dire le 21 juillet prochain (...) La raison est d'éviter qu'il y ait une politisation de la fonction de chef d'état-major des Armées», a expliqué le général.
Le général Thierry Burkhard, à la tête de l’armée de Terre (CEMAT) lui prendra sa place au poste de CEMA.
Le général Lecointre a, pour obtenir l'accord du chef de l'Etat, expliqué que pour «éviter la politisation de la fonction» la nomination du CEMA ne doit pas coïncider avec l'élection présidentielle: «Les deux calendriers doivent être dissociés. Il faut éviter d'imaginer qu'un CEMA est choisi pour ses opinions politiques. Un tuilage permet une continuité des activités. Il est bon que mon successeur puisse assurer la continuité ou une rupture de continuité si le président [élu] choisi de nouvelles orientations».
Le général Lecointre, 59 ans, avait succédé en juillet 2017 à Pierre de Villiers, qui avait démissionné avec fracas sur fond de coupes budgétaires abruptes et de réformes au pas de charge. Il avait dans ses bagages une solide expérience en ayant été engagé en Irak lors de la première guerre du Golfe (1991), à Djibouti (1991-93), en Somalie (1992) ainsi qu'au Rwanda, en plein génocide, dans le cadre de l'opération Turquoise (1994) puis durant la guerre de Yougoslavie (1995). Il avait également été chef du cabinet militaire du Premier ministre, où il avait servi les socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, puis Édouard Philippe.
Le chef d'état-major des Armées commande toutes les opérations militaires de la France et veille au bon fonctionnement de l'institution. Le général Lecointre aurait pu être encore maintenu à son poste. Il ne le souhaitait pas même si Emmanuel Macron lui «a demandé de rester plus longtemps».