Le gouvernement français a fait une déclaration relative à l'engagement de la France au Sahel au titre de l’article 50-1 de la Constitution.
La France traduit notre volonté et notre détermination à poursuivre un engagement renouvelé au Sahel, a déclaré ce 23 février le Premier ministre français, Jean Castex.
Il précise: «selon l’esprit de Takuba, dans la lutte contre les groupes terroristes islamistes au Sahel» ; «Cette nouvelle donne nous conduit à renouveler et à adapter notre dispositif, en accélérant les évolutions décidées ces deux dernières années, en particulier lors des sommets de Pau et de N’Djamena».
«Notre présence au Sahel est fondée depuis le premier jour sur un objectif clair: lutter, à la demande des pays de la région, contre les groupes terroristes et contribuer à en protéger les populations», a affirmé Jean Castex.
«Nous avons empêché le Mali de s’effondrer, nous avons également neutralisé les projets d’installation d’un proto-Etat inspiré par l’idéologie islamiste la plus radicale», a-t-il martelé.
«La sécurité de l’Europe se jouait aussi dans cette région», indique-t-il pour justifier l'action de la France au Sahel, rajoutant: «Que grâce à l'action de la France et de l’Union européenne au travers d’EUTM-Mali, l’armée malienne a été reconstituée».
«En sortant du cadre de la transition, les autorités maliennes ont clairement choisi de rompre avec la communauté internationale», «[avec des autorités « de fait » [au Mali], issues d’un double coup d’Etat, qui ont renié, un par un, leurs engagements», déplore le Premier ministre français.
Selon lui, «il n’est aujourd’hui plus possible de nous investir dans un pays dont les autorités ne souhaitent plus coopérer ni avec les Européens, ni avec leurs voisins africains».
Par conséquent: «Sur le plan militaire, nous serons amenés à fermer les bases de Gossi, Ménaka et enfin Gao».
«Ces donc sur des bases renouvelées que nous allons, mesdames et messieurs les sénateurs, poursuivre notre engagement contre les groupes terroristes au Sahel», conclu-t-il.