L'UE dans l'impossibilité d'imposer un embargo complet sur leurs importations d’hydrocarbures russes.
La ministre française de la Transition écologique, Barbara Pompili, a fait valoir mercredi à New York que les 27 pays de l’Union européenne ne pourront pas imposer d’embargo complet sur leurs importations d’hydrocarbures russes, comme l’ont décrété les Etats-Unis, rapporte EURACTIV.
«Alors que Washington et Londres ont décidé d’arrêter leurs importations de gaz et de pétrole russes, l’UE, bien plus dépendante, n’est pas prête à les suivre, mais s’organise pour réduire de deux tiers dès cette année ses achats de gaz à Moscou», précise la fondation d’utilité publique de droit belge.
S'exprimant au nom de la présidence française du Conseil de l'UE, (PFUE), lors d’une visite à l’Onu, Barbara Pompili a confirmé que les Vingt-Sept allaient prendre «des mesures très lourdes, puisque d’ici la fin de l’année [on doit] réussir à se passer des deux tiers de nos importations» de gaz russe.
Joe Biden a annoncé mardi un embargo sur les importations américaines d’hydrocarbures russes. Le Royaume-Uni s’est engagé à y parvenir d’ici à la fin de l’année.
La fondation belge rappelle que le pétrole russe ne représente que 8 % des importations américaines et les Etats-Unis n’importent pas de gaz de Russie.
Et souligne que la Russie représente 45 % des importations européennes de gaz et de charbon et 25 % de celles de pétrole et que pour réduire la dépendance européenne sans mettre en péril l’économie des pays les plus exposés, Bruxelles a proposé aux Vingt-Sept de diversifier leurs approvisionnements, gonfler leurs réserves et diminuer leur consommation d’énergie.