12.10.2022
Le pire est encore à venir.
«Les nuages d'orage se rassemblent sur l'économie mondiale», a averti Pierre-Olivier Gourinchas, l'économiste en chef, du Fonds monétaire international (FMI).
Un tiers de l'économie mondiale se contractera probablement cette année ou la prochaine dans un contexte de baisse des revenus réels et de hausse des prix, rajoute-t-il.
«Notre prévision de croissance mondiale pour cette année est inchangée à 3,2%, tandis que notre projection pour l'année prochaine est abaissée à 2,7%, soit 0,2 point de pourcentage de moins que la prévision de juillet. Le ralentissement de 2023 sera généralisé, les pays représentant environ un tiers de l'économie mondiale étant sur le point de se contracter cette année ou la prochaine. Les trois plus grandes économies, les Etats-Unis, la Chine et la zone euro continueront de décrocher. Dans l'ensemble, les chocs de cette année rouvriront des blessures économiques qui n'ont été que partiellement cicatrisées après la pandémie. Bref, le pire reste à venir et, pour beaucoup, 2023 ressemblera à une récession», insiste-t-il.
Les raisons sont selon lui: «L'économie mondiale continue de faire face à des défis de taille, façonnés par l'invasion russe de l'Ukraine, une crise du coût de la vie causée par des pressions inflationnistes persistantes et croissantes et le ralentissement en Chine».
«Le ralentissement est le plus prononcé dans la zone euro, où la crise énergétique causée par la guerre continuera de faire des ravages, réduisant la croissance à 0,5% en 2023», «presque partout, la hausse rapide des prix, en particulier des denrées alimentaires et de l'énergie, cause de graves difficultés aux ménages, en particulier aux pauvres», conclut-il.
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