20.10.2022
Le Liban échoue une troisième fois à élire son président.
Le parlement libanais a échoué jeudi pour la troisième fois à élire un successeur au président Michel Aoun, alimentant les craintes d'un vide politique après l'expiration de son mandat à la fin du mois, fait savoir The New Arab.
42 députés ont voté pour Michel Moawad, 55 autres ont voté blanc, 17 bulletins ont voté pour Le nouveau Liban, et 4 autres ont été annulés.
La candidature de Michel Moawad, fils de l'ancien président René Moawad – qui a été assassiné quelques jours après son élection en 1989 – est apparue comme un favori lorsque le Parlement s'est réuni pour la première fois pour élire un nouveau président le mois dernier, avec des législateurs opposés au puissant mouvement Hezbollah soutenu par l'Iran.
Le président du parlement, Nabih Berri, a convoqué une nouvelle session le 24 octobre pour tenter d'élire un nouveau président.
Selon la chaîne de télévision Aljadeed TV, des bulletins blancs ont été déposés dans les urnes par des députés du bloc chrétien Liban fort, ainsi que par des partisans des partis chiites Hezbollah et Amal, favorables à la nomination d'une figure consensuelle à la présidence.
Au premier tour, le 29 septembre, le candidat de l'opposition, le député Michel Moawad, a obtenu le soutien de 36 membres de la chambre sur les 86 voix nécessaires, tandis que l'entrepreneur philanthrope, Selim Edde, est arrivé en deuxième position avec 11 voix. Parmi les factions pro-syriennes, le chef du parti chrétien, Al-Marada Sleiman Frangié, considéré comme le favori de l'élection présidentielle, devait se présenter au poste de chef de la République, mais sa candidature n'a pas été soumise au vote.
Au second tour, le candidat à la présidence n'a besoin que du soutien de 65 des 128 députés pour l'emporter, et non des deux tiers des voix comme au premier tour.
Le mandat du chef d'Etat sortant, Michel Aoun, prend fin le 31 octobre. Selon le système confessionnel libanais, le poste de premier ministre est occupé par des musulmans sunnites, celui de président du parlement par des musulmans chiites et le président de la République est élu parmi la communauté maronite, à laquelle appartiennent la plupart des chrétiens locaux.
Si aucun candidat n'est élu avant le 31 octobre, le Liban connaîtra une vacance totale à l'Exécutif, le gouvernement étant sortant. Un scenario inédit, souligne l'Orient-Le-Jour.
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